Mardi 29
octobre 2013
Greg : "Derrière le tiroir à couverts... de toiles d'araignées !" |
Le matin,
on se lève de bonne heure et on se met au travail pendant que Monsieur est à
l’université. On commence par la cuisine, c’est le plus important ! Avec un peu de motivation et d'efficacité, elle pourra être prête pour quand il rentrera.
D’abord les armoires, histoire d’avoir le minimum nécessaire à portée de main
et de pouvoir dégager quelques cartons en rangeant tout. Elles n’ont
visiblement pas été entretenues depuis un certain temps, ou alors par des coups
de chiffon superficiels. L’arrière du tiroir à couverts en témoigne et l’aspirateur
est mon ami.
Les
premières vraies surprises arrivent : on ouvre le four et on se demande
s’il a un jour été nettoyé. On retire les plaques de cuisson et on se demande
si elles ont un jour été nettoyées. On touche les rideaux et on se demande
s’ils ont un jour été nettoyés. On touche le plafond par inadvertance en lavant
une armoire et on se demande s’il a un jour été nettoyé. Et puis on se demande
comment la précédente locataire a pu vivre là-dedans. Et puis on comprend
pourquoi elle a été virée par le proprio.
Quand je dis qu'on finit par regarder dans les coins... |
Après avoir
fait face à ces quelques dégueulassetés, une frénésie maniaque commence à
s’installer. Cela se traduit par une inspection systématique de chaque coin, de
chaque rebord, de chaque centimètre carré de meuble, mur, fenêtre, sol ou
plafond de cette maison, associée à un redoublement de l’énergie déployée pour
frotter la moindre tache. Le seuil de tolérance à la saleté diminue aussi
dangereusement : pas question de « passer un coup comme ça » et
on commence à vérifier ce que le mari nettoie. Ajoutons à cela le fait que
quelque chose ne pourra être considéré comme véritablement propre qu’un mois
plus tard et à condition d’avoir été lavé une dizaine de fois. Du moins, dans ma tête.
Vous, vous allez bien vite faire un tour (et même plusieurs centaines par minute) dans la machine à laver ! |
On remarque qu'il n'y a pas de hotte dans cette cuisine... |
Et puis,
les effets sur le corps commencent à se faire sentir : mal au dos, mal au
bras, mal aux genoux, peau des mains sèche (malgré que j’ai utilisé principalement la main
gauche parce qu’elle est en moins mauvais état). Après ça, mes gènes me
rattrapent et, à l’instar de mon paternel, je m’endors dans le fauteuil après
avoir mangé un bol de céréales. Ce n’est que le début…
T'es assez grande pour écrire "Plafond" au plafond, toi ?? |
Merci papa d'avoir nettoyé tes plaques avec une éponge en métal depuis des années... sinon, je n'y aurais pas pensé ! |
Mercredi 30
octobre 2013
Alors que
l’une s’apprête pour le cours de couture (Quoi ?? Tu l’as pas dit ça, tu
as oublié un article !!) et l’autre pour le travail à l’université, un
monsieur inconnu frappe à la porte. Il semblerait qu’il vienne installer la
« heatpump » et que le propriétaire ait oublié de venir.
Après avoir
mis la majorité de nos affaires dans le couloir, à l'abri de la poussière, et tout en continuant
à vaquer à nos occupations, nous discutons un peu avec le professionnel et nous
observons sa façon de procéder. Pour l’avoir vu de nos propres yeux, nous
savons désormais que la maison est faite de quelques centimètres de bois, vingt
centimètres d’air et un mur de briques en béton. Isolation au top du top !
Nous avons aussi appris que ce monsieur a visité l’Europe et vécu deux ans en
Allemagne et qu’il trouve révoltant que les propriétaires et agences
immobilières d'ici profitent de la situation après le tremblement de terre pour se
faire du fric sur le dos des locataires. Ça tombe bien, nous aussi. Je lui ai
montré un peu l’état du plafond et du four en disant que s’il veut en toucher
un mot au proprio, ce sera toujours mieux que si on le fait nous-même : il
est d’ici, c’est un professionnel et un homme. L’histoire ne dit pas s’il a
croisé le propriétaire ou non ce jour-là. Mais lorsque nous sommes rentrés, le
climatiseur était installé ! Car en fait, avoir une
« heatpump », c’est disposer de l’air conditionné !
On a acheté un peu de courage au supermarché. |
Encore un
tour au centre commercial, où notre supermarché pratiquait des prix encore plus
bas à l’occasion du « Wicky Wednesday » avant Halloween. C’est le
moment de faire des folies en s’achetant un peu de courage pour la suite des
évènements. Histoire de sortir de mon régime fait de pains à la confiture et de
céréales à déjeuner, je m’achète encore une fois à manger. Ingurgiter quelques
légumes ne me fera pas de mal. Décidément, ce nettoyage finit par couter
cher !
Au retour,
je m’acharne sur la porte du four. Au total, il aura fallu six lavages et
l’utilisation d’une éponge en métal pour qu’elle retrouve à peu près sa couleur
d’origine. Oh, comme je me réjouis de nettoyer le reste du four… !
Cleanin' an oven's door... (3e refrain) |
Après avoir
compris que je n’arriverai pas à bout de cette cuisinière aujourd’hui, je
m’attaque au frigo. Toutes planches dehors, je frotte plus que nécessaire,
probablement par habitude. L’eau a fini quand même bien grise, mais les
circonstances me font dire que finalement, le frigo n’était pas si sale.
Rien de tel qu'une soirée jeux de société avec les potes pour se changer un peu les idées pendant quelques heures avant de revenir dans ce lieu de chaos.
Rien de tel qu'une soirée jeux de société avec les potes pour se changer un peu les idées pendant quelques heures avant de revenir dans ce lieu de chaos.
La fatigue
m’endort encore une fois dans le fauteuil avant que je me déplace dans le lit. Cette
nuit, au moins, nous avons des rideaux à la fenêtre de la chambre.
Note :
Si le ton de cet article vous donne l'impression d'être débordé et/ou vous fait penser à un rythme effréné où tout s’enchaine sans voir le temps passer, c’est que c’est réussi. Sinon, relisez-le en vous mettant dans l’état d’esprit décrit précédemment.
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