Parfois, les décisions prises spontanément entraînent des expériences bien
plus profitables et intenses qu’un choix mûrement réfléchi. Malheureusement,
accompagner notre couple d’ami Hongro-Fidjien dans le Nord de l’île ne fut pas
une de celles-là.
Là, il fait encore vachement beau par rapport à la suite. |
Sur un coup de tête, Marta, notre Hongroise favorite, nous avait invités le
lundi même pour un long weekend dans la région du Marlbourough, réputée non pas
pour ses cigarettes, mais pour un représentant de l’autre drogue dangereuse de
consommation massive, j’ai nommé le vin. De fait, les deux tiers des vignes du
pays se trouvent dans cette région connue pour son important ensoleillement.
Ayant accepté la proposition avec joie, nous nous retrouvons tous les quatre
le vendredi matin pour quelques heures de route qui nous emmènent d’abord à
Kaikoura (que vous connaissez déjà), puis à Blenheim, la capitale de la région.
Manque de pot, après avoir brillé les deux premières heures du trajet, le soleil laisse la place aux nuages chargés de pluie. Il semblerait que nous soyons tombés sur le seul weekend de
l’année où le ciel a décidé de lâcher son lest une bonne fois pour toutes. Nous ne nous laissons cependant pas décourager et parcourons
le coin afin d’en découvrir les particularités. De nombreux vignobles proposant
des dégustations gratuites, nous ne manquons pas de faire plusieurs arrêts afin
de profiter des excellents vins du pays, même si aucun de nous n’y connaît grand-chose au final. Si vous
êtes plutôt amateurs de bière, sachez que vous trouverez aussi votre bonheur,
car une ou deux brasseries se dissimulent parmi les vignes, et pour peu que
vous tombiez sur un serveur bien éméché, vous comprendrez que les néozélandais
savent se montrer généreux lorsqu’ils vous font « goûter » leurs
produits maison. Pour finir, une petite chocolaterie artisanale propose des
friandises tout à fait acceptables pour le pays. Du très bon choix donc,
même si une Laëtitia dépitée rétorquera qu’elle n’a profité de rien car elle n’aime
ni l’alcool, ni le caramel ou le chocolat à l’orange proposés en dégustation.
Remarque de l'intéressée :
C'est surtout, cette chocolaterie était présentée comme une "Chocolate factory" à visiter. Les ateliers étaient bel et bien derrière une vitre, par laquelle on pouvait parler avec les maîtres (hum hum...) chocolatiers et observer leur travail. Ils avaient l'air d'avoir fini journée, mais on pouvait toujours admirer avec curiosité les dizaines de couteaux et divers ustensiles communs ou bizarres, sans savoir comment ils les utilisent.
Remarque de l'intéressée :
C'est surtout, cette chocolaterie était présentée comme une "Chocolate factory" à visiter. Les ateliers étaient bel et bien derrière une vitre, par laquelle on pouvait parler avec les maîtres (hum hum...) chocolatiers et observer leur travail. Ils avaient l'air d'avoir fini journée, mais on pouvait toujours admirer avec curiosité les dizaines de couteaux et divers ustensiles communs ou bizarres, sans savoir comment ils les utilisent.
Un abri cosy comme celui-ci fut de très bon augure. |
Après cette balade du terroir, nous reprenons la route, cap plein Nord, jusqu’à
la petite ville paisible et côtière de Picton. Lieu de villégiature apprécié des
Kiwis, cette bourgade d’où partent tous les ferries pour la capitale est nichée
entre les montagnes et la mer. Il est déjà 17h et la nuit arrive (nous sommes
en hiver, je vous rappelle), la pluie tombe de plus en plus dru, aussi est-il
temps de nous réfugier dans un chouette motel hébergeant, outre ses vacanciers,
l’internet le plus lent du monde. A ce propos, saviez-vous que la vitesse de
connexion moyenne en Nouvelle-Zélande est de moitié seulement celle en Belgique ?
Je pense que cet hôtel y est beaucoup pour faire chuter les statistiques
nationales.
Le lendemain, vu la pluie battante qui a encore empiré durant la nuit, nous
envisageons d’écourter notre séjour. Assez démotivés, nous partons néanmoins
pour Nelson, une autre ville du littoral Nord de l’île Sud et qui se trouve au
centre géographique de la Nouvelle-Zélande. Nous espérons malgré tout une
providentielle accalmie, qui nous permettrait au moins de faire une petite
marche d’une heure. Finalement, le temps se gâtant encore un peu pour bien nous
faire comprendre que nous ne sommes pas les bienvenus, nous abandonnons et, à la
place, allons visiter le monument le plus notable de la ville : sa cathédrale anglicane faite de blocs de béton, construite entre 1925 et 1965. Un site historique inestimable pour les Kiwis
qui s’extasient dès qu’un bâtiment a plus d’un siècle, rien de bien
impressionnant pour les Européens que nous sommes (aux trois quart).
Picton et son port à ferries. |
"Ben, c'est une église, quoi." |
Nous entamons finalement le chemin du retour, avec l’impression d’être passés à côté
de plein de merveilles de la nature, telles que le Queen Charlotte Drive ou les lacs de Nelson, que ces contrées n’auraient pas manqué de
nous livrer, pour peu que la météo ait été un tant soit peu de notre côté. Que
voulez-vous, on ne peut pas gagner à tous les coups.