Une fresque en papier collant. |
Mais quel rapport avec la Nouvelle Zélande ??
J’y viens, j’y viens. *Voix grave, mystérieuse et énigmatique*
Chaque année, ils sont de retour. Chaque année, ils vous mettront la poudre aux yeux, les larmes au rire et le « Oh » à la bouche. Ils vous feront retenir votre souffle devant leurs périlleux exploits ou délier votre diaphragme sous leurs hilarantes blagues. Aujourd’hui encore, ils sont là. Au World Buskers Festival.
Elle est cool, hein, ma bande annonce ??
Bon, voilà, le mot est dit : World Buskers Festival. Kézako ?
Zako qu’à Christchurch, à la mi-janvier et pendant dix jours, le parc et
quelques autres endroits de la ville sont, à l’instar de Namur en Mai, le
théâtre d’un rassemblement fantastique d’artistes de rue venus des quatre coins
de la planète. Mais ici, c’est mieux ! Pourquoi ?
Vous n'avez pas pitié du bateau du Capitaine Cook ? |
Secondo, c’est bien organisé et prévu pour que ça reste agréable pour tout
le monde : les spectacles on lieu sur des scènes un peu surélevées et la
plupart des visiteurs amènent leur couverture, leurs mini chaises de camping,
leurs énormes coussins ou autre et ils s’installent. La plupart des artistes
incitent même les réfractaires du fond, ceux qui restent debout en se disant
« je vais pas rester longtemps », à se rapprocher et s’installer eux
aussi pour ne pas gêner la vue. Bon, il reste toujours les irréductibles
énormes poussettes au milieu du bazar.
Tertio, les artistes se produisent chaque jour à des heures différentes,
sur des scènes différentes. A l’aide d’un programme bien composé, il est
possible de sélectionner ses favoris sur base d’une courte description et
d’établir un horaire de manière à les voir tous ou presque – même ceux qui ne
sont pas favoris.
Quarto, l’entrée est gratuite. La sortie, par contre, l’est moins. Chaque
artiste a sa manière de présenter son speech, souvent avec humour et vers la
fin du spectacle, expliquant qu’il vit de cette activité et qu’il a besoin de
l’aide du public pour continuer à divertir celui-ci. C’est donc à chacun
d’estimer la valeur de ce qu’il a vu, entendu, ressenti, et de faire un don
« juste », ou bien de partir s’il pas aimé. Certains ajoutent même
que si on n’a pas les moyens, un petit mot ou un « High 5 » à la fin du
spectacle fait aussi plaisir en valorisant ce qu’ils font.
Et nous, là dedans ? Eh bien, nous en avons profité deux weekends de
suite. La première fois, un peu au petit bonheur la chance : on arrive sur
place, chope un programme et s’installe devant une scène. Puis, à la fin de la
représentation, on se déplace et s’arrête ailleurs. La deuxième fois, on repère
quelques artistes par le bouche-à-oreille et on se dit qu’on peut les choper là
à telle heure.
La jonglerie est présente dans 90% des spectacles. La première fois, c’est
chouette, fun, parfois impressionnant. Puis, après avoir vu cinq autres faire
de même, avouons que ça perd un peu de son prestige à tel point qu’on se dit
qu’avec un peu d’entrainement, on en serait capables aussi. Ce qui est
probablement vrai, mais pas avec des couteaux enflammés.
Dans tous les spectacles, le public est invité à participer à l’aide de
quelques volontaires désignés de manière plus ou moins créative et
humoristique. Parfois pour faire les clampins sur scène, parfois pour assister
techniquement un acrobate en servant de stabilisateur pour une structure
branlante.
Des hommes à tout faire multi-fonctions. |
L'attraction terrestre ? C'est quoi ça ? |
Je vais encore vous parler brièvement du Circus No Problem, un couple
d’Israéliens « acrobates de tradition familiale dont ils sont la première
génération ». Leur finale rattrapait bien toutes les blagues pas toujours
politiquement correctes qu’ils ont pu faire et, le plus impressionnant, ce sont
les acrobaties en duo que le type fait avec sa fille de… trois ans ? Bon,
voilà, je les trouvais bien mais pas géniaux, même si le gars qui a la même
bague que moi a beaucoup aimé.
Allez, le dernier, un Kiwi de Christchurch nommé Mr Wizowski qui a mis son
diplôme d’avocat de côté, bien rangé dans un tiroir, pour se consacrer au
cirque. Il fait plutôt dans l’absurde, avec beaucoup d’humour, et c’était assez
drôle.
Acrobatica. Je vous assure qu'au début du spectacle, ils avaient la classe. |
Donc voilà, comme on n'a pas pu se permettre de dépenser beaucoup, j’ai échangé quelques mots avec ceux que j’ai préférés pour les
féliciter, les encourager et les remercier pour le divertissement. Ça fait
toujours plaisir, non ? La prochaine fois, on essaiera de prévoir un budget pour ce festival.
PS : La régie me dit que je dois parler du festival de Chassepierre, qui ressemble plus au BWF et qui est beaucoup plus connu que Namur en mai. Je n'y suis jamais allée et ne le connais que de nom, mais je l'aurai au moins mentionné.