Vive la Fr... eeuh??! |
En 1838, un capitaine de baleinier français décide de fonder une colonie en
Nouvelle-Zélande, la chasse à la baleine y étant très prometteuse. Pour une
somme dérisoire, il achète à un chef Maori la proéminence connue sous le nom de
Péninsule de Banks et retourne dans son pays natal afin de faire un peu de pub
et attirer de potentiels émigrants. Après tout, une colonie, c’est bien moins
fun quand on est tout seul. C’est ainsi qu’une soixantaine de Français
débarquent un beau matin d’août 1840 (à vrai dire, il devait faire plutôt froid
puisque c’était l’hiver dans l’hémisphère Sud), uniquement pour découvrir que
les Britanniques les avaient bien couillonnés : ceux-ci avaient entretemps
pris possession de la totalité de la Nouvelle-Zélande. Les Anglais, bons
princes, leurs permirent quand même de rester et de s’installer dans le petit
village portuaire d’Akaroa.
Aujourd’hui, le village garde des influences de cette foireuse tentative colonisatrice, et le tourisme a fait le reste : personne n’y parle la langue de Montpassant mais on fait semblant, ce qui nous donne des noms de rues en Français et d'autres incongruités linguistiques tel que la station-service locale sobrement dénommée « l’essence ».
Aujourd’hui, le village garde des influences de cette foireuse tentative colonisatrice, et le tourisme a fait le reste : personne n’y parle la langue de Montpassant mais on fait semblant, ce qui nous donne des noms de rues en Français et d'autres incongruités linguistiques tel que la station-service locale sobrement dénommée « l’essence ».
Ceci est le chemin le plus direct qui mène à Akaroa. |
A l’instar de la
French bourgade, la route qui relie Christchurch à Akaroa est particulièrement
folklorique. En effet, les tournants s’enchainent et serpentent selon des
courbures parfois bien serrées et offrent de beaux angles morts comme on n’en
fait plus. Par bonheur, les gentils Néozélandais ont pris la peine d’installer
des panneaux vous conseillant la vitesse optimale pour les négocier. Le degré
de difficulté augmente au fur et à mesure, la sensation d’être dans un jeu
vidéo est donc totale. A vrai dire, il ne manquait plus que les notes de Gran
Turismo en musique de fond. Nous franchissons fort heureusement tous les
niveaux avec succès :
Niveau 1 : Quelques tournants indiqués à 75km/h.
Niveau 1 : Quelques tournants indiqués à 75km/h.
Transition entre le level 1 et le level 2. |
Niveau 2 :
Quand vous avez compris le truc, la vitesse se dégrade progressivement jusqu’à
atteindre 25 km/h.
Niveau 3 :
Sur certaines portions, vous êtes prévenus qu’il y a beaucoup de tournants mais
démerdez-vous pour estimer la vitesse à laquelle vous devez les passer.
Niveau 4 :
Ça monte, la voiture passe le long de la falaise, sans garde-fous.
Niveau 5 :
En plus de tout ça, on croise des voitures qui vont en sens inverse.
Niveau 6 : Au retour, le soleil en pleine face corse les choses dans certains tournants.
Niveau 6 : Au retour, le soleil en pleine face corse les choses dans certains tournants.
Niveau 7 :
Ajout d’une Mougnou dont l’estomac est de mauvaise humeur.
Si cette photo ne vous donne pas envie de nous rejoindre, on ne peut plus rien faire pour vous. |
La récompense de
tous ces efforts est un paysage à couper le souffle et la satisfaction d’avoir
maîtrisé une des routes les plus difficiles du pays pour atteindre Akaroa sains
et saufs. Enfin, en tout cas saufs.
Le hameau est de
taille modeste mais très pittoresque. Se balader le long de la mer nous permet
d’apprécier la beauté de l’endroit et les différents monuments dédiés soit à
l’héritage français du site, soit aux dauphins d’Hector. Ces petits delphinidés
ne vivent qu’en Nouvelle-Zélande et Akaroa est un des seuls lieux qui permettent
de les observer dans leur milieu naturel et même d’aller se baigner avec eux. D’ailleurs, c’est la raison principale qui nous amène ici.
En voilà un qui approuve la vie à la Néozélandaise. |
Après toutes ces émotions, place à encore plus d’émotions, puisque nous devons bien rentrer à Christchurch et que la route n’a pas décidé d’être plus droite dans le sens inverse. Nous reviendrons à Akaroa très prochainement, et cette fois nous nagerons avec les dauphins !
Pour ceux qui veulent découvrir les autres photos, ça se passe sur Flickr en cliquant sur l'image ci-dessous!
Suivez ces dauphins afin de découvrir toutes les photos de notre trip à Akaroa! |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire