lundi 25 novembre 2013

Un week-end empreint de multiculturalité made in New Zealand

Une beau petit week-end s'annonce.


Une des caractéristiques de la Nouvelle-Zélande est qu’une variété de nationalités, et donc de cultures, s’y côtoient et apportent leur marque distinctive. Ainsi, mes collègues (= ceux de Thomas) sont entre autres japonais, sri-lankais,  iraniens et allemands ; il donne des cours particuliers à un Somalien ;  et nous comptons une Hongroise, des Canadiens et des Américains parmi nos amis. Dans cette partie du monde vivent également d’importantes communautés issues des pays voisins, de l’Australie évidemment, mais également des îles du Pacifique Sud et du continent asiatique.

C’est dans ce contexte qu’un samedi matin ensoleillé, nous décidons de nous rendre à un des nombreux garage sales* organisés chaque week-end un peu partout en ville. La particularité de celui-ci est qu’il était organisé par l’Eglise presbytérienne coréenne** de Christchurch, et proposait en plus des habituels étalages d’objets de seconde main, des massages à 2 $ ainsi que de la bonne nourriture coréenne dont des sushis à 5 $ les 10 pièces, une spécialité de pâtes et un délicieux dessert nommé "hotteok" en forme de petites crêpes fourrées avec une sauce à la cannelle. Un régal ! Nous nous demandions par moment s’ils cherchaient vraiment à faire du profit avec ces ventes, car nous avions l’impression qu’ils cherchaient plus à se débarrasser de leurs affaires qu’autre chose. Nous avons ainsi dénichés quelques trésors, négociés pour une bouchée de pain, et la voiture a été bien vite remplie avec de quoi compléter l’ameublement de notre maison. Nous avons évidemment profité du massage avant de quitter cet endroit merveilleux, l’occasion d’échanger quelques paroles avec ces Coréens décidément très amicaux. Voilà une belle matinée fructueuse et enrichissante, rentrons donc déposer tout ça !

- Quoi, vous partez déjà ? Vous ne voulez pas rester encore un peu ? Oh, prenez au moins encore ce pouf presque neuf, cette étagère modulable et ce bac à vaisselle. Ah mais vous ne me devez rien, c'est gratuit hein. Si, si j'insiste.
- Eeeuh, d'accord, m'ci M'sieur le Coréen.

Laëtitia essaie un habit traditionnel...
Après les chrétiens asiatiques, place aux hindous du Pacifique. Marta, l’amie hongroise dont je vous ai parlé dans le préambule, étant mariée à un Fidjien de confession hindouiste, fête le Divālī et nous sommes invités cette année. Divālī, le festival des lumières, est une des fêtes les plus importantes de la culture hindoue. Il peut être vu comme le Nouvel An indien, à l’occasion duquel on s’habille d’habits riches et colorés et où on partage un repas suivi de friandises très sucrées, avant de tirer des feux d’artifice et d’allumer de nombreuses bougies. Cette fête commémore le retour du roi indien Rāma dans sa ville d’origine Ayodhya après qu’il ait reconquis son épouse Sītā sur le démon Rāvana. Les habitants de la ville avaient alors allumé des lampes pour accueillir la venue du roi. Ceci était l’instant mythes et religions sponsorisé par wikipédia.

Revenons à nos moutons néozélandais. A notre arrivée dans la demeure du couple Fidjio-Hongrois, Marta nous montre le petit autel dédié aux divinités hindoues où seront déposées quelques offrandes de nourriture destinées à assurer la bonne fortune dans l’année à venir, puis Laëtitia se prête au jeu de l’habit traditionnel, qui lui sied ma foi très bien. Nous avons ensuite droit à de nombreux mets, tous végétariens, préparés par le mari de Marta. Au menu, une assiette de fruits (raisins, banane, datte), une boisson lactée à base de mangue, ainsi que divers plats aux noms imprononçables, très épicés mais délicieux. Comme les indiens n’utilisent pas de couverts mais mangent avec les mains, nous nous essayons à cette pratique, une expérience finalement assez intéressante.

...pendant que Thomas se délecte des
spécialités, avec les mains SVP.
Pour des raisons religieuse, l’alcool est proscrits de ce repas, mais une parade existe : le kava est une infusion d’une racine intoxicante, appréciée par de nombreux peuples des îles du pacifique. Son goût est celui de terre cuite et ses effets rappellent ceux de l’alcool. Les substances responsables sont la méthysticine et la kavaïne, je sais ça vous fait une belle jambe. Pour la petite anecdote, la communauté Fidjienne de Christchurch consomme cette boisson en société au lieu de bière ou de vin, car cela leur permet de ne pas craindre les contrôles de police du samedi soir. Ni vu ni connu.

Marta étant une grande adepte de casse-têtes et de jeux de société cérébraux, nous passons une grande partie de la soirée à essayer quelques nouveaux jeux, mais le Kava finit par avoir raison du cerveau de Thomas et nous prenons congé, en ayant décidément beaucoup appris en un seul week-end. Vive la Nouvelle-Zélande quoi.



* Voir cet article si vous avez oublié ce qui se cache derrière ce terme.

** Eh oui, une des religions dominantes en Corée du Sud est bien le Christianisme.

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