Certaines
personnes involontairement anonymes ont tenu des propos similaires à
ceci : « Tu n’as même pas encore commencé à chercher du travail que
tu as déjà trouvé des joueurs de jeux de société ! »
Voilà où ça mène, les jeux de société ! [sur la route vers Hanmer] |
Je commencerai ma plaidoirie en mentionnant le fait que, moins d’un mois après
notre arrivée, nous comptions déjà dans notre entourage quelques personnes que
nous pouvons aujourd’hui considérer comme des amis. De plus, certains de ces
aimables êtres humains se sont spontanément proposés pour nous aider à trouver
une maison ou déménager. Enfin, passer du temps avec des gens qui ont cette
même passion permet de se raccrocher à quelque chose de connu. Je terminerai en
concluant que c’est chiant d’écrire sous cette forme argumentative et que je
vais continuer avec un style normal.
Tout ça pour dire
que, malgré leur prix exorbitant, ça fait du bien de retrouver les mêmes jeux
de société ici que chez nous, ainsi que des gens qui les apprécient et avec
qui, finalement, on passe beaucoup de temps à discuter et blaguer. Il s’agit là
d’une bonne occasion de pratiquer l’anglais malgré une petite appréhension au
départ. Est-ce que je serai capable de comprendre les règles d’un jeu
expliquées en anglais avec un accent horrible ? La réponse est OUI !
Source de fierté renforcée par la constatation qu’en réalité, je suis aussi
capable d’expliquer des jeux en cette langue.
Une énorme maison près des montagnes avec une terrasse, un barbec et... des "sandflies"... |
Ça, c’était
l’introduction. L’évènement important que l’Histoire retiendra, c’est Hanmer
Springs. Mais c’est quoi ? Une ville thermale à 130 km au nord. Et vous
vous êtes baignés ? Non. Relisez le titre de l’article pour vous rappeler
ce dont on parle. JEUX ! Hé oui, nous avons rencontré les seuls fous
capables de s’y prendre un an à l’avance avec trois feuilles Excel pour y louer
quatre maisons accueillant un total de 25 personnes et dédier cinq jours aux
jeux de société. Le tout avec barbecue, fruits et grignotages compris.
Sur le trajet
parcouru avec Marta (oui, la
Hongroise , vous avez bien suivi) et son humour, le paysage
défilant était magnifique, nous imposant quelques arrêts photos. Sur place, pas
grand-chose d’époustouflant, seulement les montagnes environnantes et la « ville ».
Heureusement, nous avions des dizaines de jeux pour nous occuper ! Et un
billard. Nous avons eu l’occasion de tester :
-
Power
grid, un jeu de gestion économique à se perdre dans les calculs ;
-
Tongiaki,
le jeu dont il faut retenir le nom pour être sûrs de ne plus y jouer ;
-
Blue
moon city, indéfinissable mais j’ai gagné ;
-
For
Sale, un jeu où il est possible de vendre une niche de chien pour 10000$ ;
-
Alhambra,
jeu de placement de tuiles pour ne pas se prendre la tête en fin de
soirée ;
-
Mascarade,
un jeu d’ambiance où on oublie vite qui on est ;
-
Tzolk’in,
où on place des ouvriers sur un engrenage d’actions ;
-
Castles
of Burgundy, avec beaucoup d’éléments mais un peu trop long ;
-
Endeavor,
en compagnie de son créateur ;
...et de partager
nos connaissances à propos de :
-
Trajan ;
-
Kingdom
builder ;
-
Sandwich ;
-
Hanabi.
On clôture ce super weekend avec un petit déjeuner américain. Vous ne voyez pas les patates sur la photo. |
Mentionnons aussi
la partie de Loups-Garous à laquelle nous ne voulions pas participer. « Si
t’es loup-garou, tue-moi au premier tour. » « D’accord, pareil pour
toi. » Et finalement, par un subtil tour de « je l’ai senti bouger,
il est loup-garou », l’un a été hors-jeu plus vite que l’autre et a pu
préparer une délicieuse glace !
Avec tout ça,
nous n’aurons toujours pas essayé Caylus, Dominant species, Terra mystica,
Cyclades, Age of ndustry, Dungeon lords, Khronos, ni Through the ages…
Bref, les
Néozélandais sont très accueillants, sympathiques, n’hésitent pas à échanger
deux mots dans la rue, mais pour vraiment s’intégrer et apprendre à connaître
l’autre, rien de tel qu’une passion en commun. Dans notre cas, les jeux de
société.
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