vendredi 20 septembre 2013

Dans ChCh, à vélo, on dépasse les autos... Ou l'inverse !

Je vous présente "Bahjdonnepadenomamesvelos" 
et "Nelson".
Après quelques jours de galère sans avoir trouvé de vélos d'occasion, nous en avons commandé pour pas cher (120$ soit moins de 80€) en magasin. Le temps qu'ils soient assemblés, nous avons pu aller les chercher le jeudi 12/09, en se rendant pour la deuxième fois au Northlands - centre commercial situé à 3,5 km de chez nous - à pieds pour revenir en deux-roues non motorisés. Enfin liiiiiiiibres !

Le port d'un casque est obligatoire, et c'est assez galère quand on ne sait pas comment c'est censé se porter et qu'on se sent vite étranglé. Mais bon, de toute façon, on s'en fout qu'il soit efficace ou pas, c'est juste pour rester dans la légalité et ne pas se prendre de coups de bâtons... Ah non, ça, c'est à Singapour (Véridique. Vérifiez par vous même si vous ne nous croyez pas!).

Tant qu'on y est, parlons de la circulation dans la ville !

La situation des cyclistes est assez aisée : comme les routes sont assez larges et que, même sur la bande de gauche, les conducteurs de voiture tiennent leur droite (ou roulent carrément au milieu de la rue) et en tenant compte de la présence quasi-systématique d'une piste cyclable, on peut être dépassé par un bus et toujours se sentir en sécurité ! On peut aussi remarquer que beaucoup de cyclistes empruntent  les passages pour piétons pour traverser la route.

Les piétons sont par contre considérés bien différemment que chez nous. Ici, aux carrefours, les feux piétons sont éteints jusqu'à ce que quelqu'un appuie sur le bouton pour demander le passage. Et on a intérêt à réagir rapidement, la circulation est réglée très vite, même pas la peine d'éteindre son moteur en voiture.

Et lorsqu'il n'y a pas de carrefour ? Allez, petite question d'examen : vous vous trouvez ici et devez traverser la route, comment faites-vous ?

Harewood road : deux bandes, une séparation herbée avec quelques arbres, deux bandes.

Réponse
A l'arraaaaache ! Tout le monde s'en fouuuuuut ! Vous regardez s'il n'y a pas de voiture qui arrive (à droite !), vous traversez la première partie pour vous trouver sur le centre herbé et arbré où rien n'indique que vous pouvez vous trouver, puis vous regardez s'il n'y a pas de voiture qui arrive (à gauche !) et vous traversez l'autre partie de la route. Et voilà, vous y êtes ! Et si vous êtes à vélo ? Ben pareil !

Pour utiliser les mots d'un certain Thomas, les gens ici roulent comme des branquignols* : n'importe comment, mais toujours cool. Faut le faire pour se faire klaxonner - par exemple, rouler à droite à vélo... si, si, certains ont expérimenté ! - et les gens sont compréhensifs quand tu te retrouves au milieu de la route pour avoir mal calculé la traversée. Ils roulent moins vite et te laissent passer. Sympa, non, les néo-zélandais ?

Le réseau ferroviaire est par contre quasi-inexistant : il y a bien une gare dans certains quartiers, mais la voie unique non électrifiée et l'absence d'alternative aux passages à niveaux sont deux preuves que le train est un moyen de transport très peu utilisé de nos jours, contrairement à il y a quelques décennies, quand les sociétés de transport n'étaient pas encore privatisées...

Feu et panneau "Crossing Rail Way".

Il y a également quelques rares bus (appelés "Metro" pour faire logique) qui circulent en ville, mais ils ne sont ni nombreux ni très pratiques: il faut souvent faire moult changements et détours avant d'arriver à destination, ce qui nous donne des trajets de près d'une heure pour faire quelques kilomètres. On a vu plus efficace. A 3 $ le trajet de bus, on aura vite rentabilisé nos vélos de toute façon.

Oh, revenons-en aux piétons ! Pas moyen de s'arrêter et déplier une carte sans que quelqu'un s'arrête et demande si on est perdu, s'il/elle peut nous aider, si on cherche quelque chose... Et parfois même quand on reste à attendre sans ouvrir une carte. C'est fou comme les gens sont sans cesse prêts à aider !

Oh la jolie petite selle rembourrée, 
comment qu'on l'aime !
Bref, nous nous égarons. On parlait de quoi déjà? Ah oui, les vélos! Après deux trajets, on a déjà pu remarquer à quel point la selle était inconfortable... Nous avons donc envisagé et effectué quelques frais supplémentaires pour éviter d'avoir mal aux fesses (disons que ce sont les fesses) en permanence. Ah, qu'est-ce qu'on les aime, ces housses avec coussinets en gel ! Nos vélos ainsi optimisés, nous sommes désormais parés pour découvrir la ville! Enfin, la partie ouest. Enfin, tout ce qui n'est pas trop loin non plus. Cette ville est immense, quand même. Prochaine étape, la voiture!

*Nom masculin. Les orthographes branquignole et branquignolle sont également correctes et (masculin et féminin identiques). Vrai de vrai.

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