samedi 28 février 2015

Henrotte family tour - Jour 1


Quand 5 zouaves font un Road Trip à travers l'Ile Sud, il faut s'attendre à beaucoup de burlesqueries, surtout de la part de certains membres que nous n'allons pas citer ici, comme par exemple Brigitte.

Jour 1 : Rakaia Gorge, Tekapo et Marie-Thérèse

Tout le monde est prêt ? On a pensé à la nourriture, aux vêtements, à son maillot ? Rennie est embarqué ? C’est parti pour la route !

Destination : Rakaia Gorge

La famille H-O-R-D se sardinise dans notre brave Vento (article non sponsorisé) qui a tout juste cinq places et met à profit les heures passées devant Tetris pour parvenir à caser toutes les affaires dans le coffre avant de démarrer. Très rapidement, l’ambiance à bord atteint son paroxysme : pas assez d’air, trop de vent, musique trop fort, musique qu’on n’entend pas, vitesse trop ressentie… Après avoir parcouru une partie du chemin long, droit et ennuyeux qui nous mènerait logiquement vers Arthur’s pass, nous bifurquons heureusement vers une route censée être plus « scénique » et moins fréquentée, surtout un samedi d’été juste avant Noël. Direction Rakaia Gorge !

A l’approche des coordonnées géographiques entrées dans le GPS, nous repérons un parking et une aubette d’information inutile car fermée. Un petit ravitaillement est le bienvenu avant une marche d’environ une heure sur la colline. Notre brave Alain, l’homme de la situation et de la logistique, sort tout du coffre : fruits, gâteaux faits maison, tranches de poulet grillées, pain, fromage, carottes râpées, yaourts, couv… Comment, ça, personne n’a pensé à prendre des couverts ? Même pas un couteau ?? Allons-y au canif, alors ! (c’est un petit fien, et je sais que tout le monde connaît cette blague mais m’en fiche)
 
A la guééér comme à la guéééér.
La légende raconte qu’il y a longtemps, un monstre nommé Taniwha vivait à Rakaia gorge. Un jour, un démon est venu sur ses terres. Ne parvenant pas à le chasser, le Taniwha l’emprisonna dans un énorme amas de pierres ramenée des montagnes. C’est ainsi que le lit de la rivière est devenu plus étroit et bordé de deux murs de pierres. Le démon est devenu le vent chaud du nord-ouest, contre lequel l’esprit du Taniwha continue à lutter pour offrir des jours moins venteux à la région du Canterbury.

La région propose une piste relativement facile, sinueuse et semi-sauvage à travers une forêt à flanc de colline. Ça monte, donc. La superbe vue sur la rivière et la vallée se magnifie progressivement tout au long de la randonnée et atteint son sommet depuis celui de la colline. Là-bas deux options s’offrent aux marcheurs : faire demi-tour pour redescendre en un total de moins de cinq kilomètres, ou continuer pour faire une boucle de onze kilomètres. 

C'est quand même pas moche tout ça.


Une winneuse après l'effort.
"Regarde Alain, je suis un cyclope !"
Destination : Tekapo

La route vers le lac Tekapo et la ville éponyme se fait longue. Pour pallier à l’ennui, on tente les vieux classiques : « Allez, Elodie, compte les voitures ! [5 secondes plus tard] Un… » [une minute passe, puis deux, puis 15] Pas d’autre voiture en vue. Heureusement, la technologie a repris le flambeau pour nous occuper (mais pas Thomas qui conduisait, le brave courageux téméraire !).

*broum, broum, vrrrrrrrrrrrrrrrr*

Cette personne âgée a perdu l'usage de son sourire dans
un grave accident d'absence d'humour. Aidez-la en lui faisant
un don. La plus petite blague pourrie compte !

Tekapo en vue ! Le temps n’était pas parfait mais pas pluvieux non plus. Nous avons donc logiquement eu la magnifique surprise de découvrir un arc-en-ciel sur le lac. Qui oserait rêver mieux ? Notre première destination, l’observatoire, venait malheureusement de fermer. A environ dix-huit heures trente, nous avons donc choisi l’autre direction, afin de s’adonner à une balade reposante le long du lac MacGregor et s’en mettre plein la vue sans trop de touristes aux alentours.

Si ça c'est pas la classe à la néozélandaise ?
Marie-Thérèse BnB à Tekapo

Nous avons planifié notre parcours, nos activités et réservé tous nos motels dès que nous avons eu connaissance des dates d’arrivée de nos visiteurs. C’est-à-dire environ dix mois à l’avance. Cela nous a permis d’obtenir les meilleurs logements disponibles pour notre séjour à des prix tout à fait corrects, le tout via Booking.com, qui offre généralement des conditions avantageuses à ses utilisateurs.

Le Marie-Thérèse BnB nous accueille dans un deux-pièces composé d’une chambre et d’un salon-cuisine, où se trouve aussi un double lit afin de maximiser la capacité du logement. Le tout est propre, décoré sobrement et avec gout. On a également un très bon accès à Internet, ce qui est rare, un petit-déjeuner tout prêt qui nous attend dans le frigo et une magnifique vue sur le barrage du lac Tekapo. Jugez par vous-mêmes.

La vue depuis notre B&B: faudrait être difficile.

dimanche 4 janvier 2015

Bilan 2014 et objectifs 2015

Incroyable, 2015 est déjà là ! Alors après vous avoir souhaité une magnifique année 2015 pleine de bonnes surprises et de défis afin de dépasser vos limites, nous allons reprendre notre liste d'objectifs et voir ceux que nous avons réalisé, ceux qui seront reportés, et ceux qui ne le seront pas.

Découvrir la Nouvelle-Zélande et ses environs

-          Nager avec des dauphins Ici !
-          Voir des kiwis vivants en vrai Ici !
-          Visiter Akaroa Ici !
-          Visiter Dunedin Oops ! On doit rédiger cet article et le mettre en ligne. Désolés !
-          Visiter Queenstown Fait en décembre, un peu de patience !
-          Visiter Kaikoura Ici !
-          Se les geler dans notre maison en hiver Ici !
-          Visiter Puzzling World à Wanaka Fait en décembre, un peu de patience !
-          Visiter une île du Pacifique Ici !

Entretenir les relations

-          Recevoir nos premiers visiteurs belges parmi nos amis/famille Trois cargaisons nous ont été livrées en 2014, une quatrième est attendue en janvier.
-          Accueillir des Couchsurfers de 20 pays différents On est seulement à 17, la faute aux trop nombreux Allemands et Français :p
-      Recevoir nos amis une fois par mois à l’occasion des soirées jeux de société du mercredi et du vendredi On a reçu les soirées jeux certainement plus de douze fois, mais pas tout à fait une fois par mois. Ajoutons à cela les sessions supplémentaires de "Game design" et le compte est bon.
-          Organiser une « Puzzle Party » J'y ai pensé, j'y ai pensé, mais d'autres projets ont pris le dessus.
-          Fêter un vrai Noël en juin ou juillet

Une jolie table de Noël en hiver pour notre fête
avec nos amis expats de l'hémisphère nord.
Être créatifs

-          Publier deux articles par semaine sur notre blog On a tenu six mois... puis on a manqué de motivation, de disponibilité intellectuelle et de sujets. On a encore quelques articles non terminés en attente, on les livrera dès que possible.
-          Réaliser et rendre testable le prototype d’un nouveau jeu de société Ici ! Vous pouvez même l'imprimer et y jouer !
-          Trouver un éditeur pour Oasis (et un nouveau nom) Loin de l'effervescence ludique, difficile de trouver suffisamment de testeurs et d'éditeurs pour faire avancer ce jeu. D'autres ont vu le jour, par contre.
-          Lire un livre sur la création de jeux de société
-          Réaliser un sac distributeur de chaussettes au cours de couture J'ai simplement abandonné le cours de couture, parce qu'il fallait se lever tôt le mercredi, parcourir 4km à vélo, payer 3$ et passer la majorité du temps à attendre la personne de référence pour avoir des conseils et directives.
-          Réaliser ma propre glace faite maison Version 1 : mélanger divers ingrédients et mettre le tout au congélateur, puis remuer toutes les deux heures. Version 2 à mon annif : refroidir de la crème aromatisée (amandes mmmh) avec des glaçons et du sel.

Divers

Environ 60 personnes jouaient dans deux salles
lors de l'évènement "Learn & Play Boardgames".
-          Réaliser cinq puzzles de 1000 pièces ou plus
-          Essayer 20 nouveaux jeux de société (Edit : objectif revu à 50) Objectif explosé, 86 nouveaux jeux essayés dont certains adoptés.
-          Réaliser un score de 25/25 ou 28/30 à Hanabi Deux fois !
-          Trouver une robe longue derrière et courte devant J'avais oublié "jolie", "qui me va" et "à prix abordable"...
-          Devenir démonstratrice et revendeuse de jeux de société Faute d'avoir un numéro de TVA et accès aux jeux à prix distributeur, j'ai réussi à nouer des contacts pour organiser un évènement ouvert au public pendant une journée, qui a eu pas mal de succès. J'ai aussi posté des annonces pour des démos à domicile, mais je n'ai pas eu de retours.


Grands moments 2014

Laetitia :
Voilà comment on a fait de la glace
à mon anniversaire surprise ! Merci Steph !
- J'ai rendu visite deux fois à mes dauphins préférés.
- J'ai rejoint l'équipe du magazine spécialisé en jeux de société Plato. Peu de participation pour le moment à cause de l'éloignement, mais déjà une expérience très enrichissante.
- Je me suis fait avoir par un anniversaire surprise avec (presque) tous les gens que j'apprécie ici, merci encore, même si vous ne nous lisez pas !
- Le moment où Romain, venu de Belgique avec mon amie Laura, a fait demi-tour et s'est mis à rouler sur la bande de droite. En choeur : "A gauche ! A GAUCHE !" - "Quoi, à gauche ?"
- Le moment où, dans le stress de l'organisation de mon évènement jeux, je me suis mise à parler en français à une copine croate. "Ça va ?" - "Ça va !" - "T'as vendu beaucoup de trucs ? Tu peux faire une pause si tu veux, je te remplace" - "I don't understand a word of what you say" (je ne comprends pas un mot de ce que tu dis) - éclats de rire.

Thomas :
- Les deux road trips, sur l'île Nord en octobre et sur l'île Sud en décembre (article à venir !), qui nous ont montré tant de beaux paysages.
- Le parapente sur les hauteurs de Christchurch, éblouissant !
- Le World Buskers festival, gratuit et qui accueillait des artistes de rue de très grand talent.
- Quatre jours intensifs de jeux de société à Hanmer Springs.
- Prendre un des meilleurs repas de ma vie dans l'école d'hôtellerie de Tonga.
- Se transformer pendant une semaine en famille d'accueil pour deux étudiantes japonaises : une expérience culturelle pleine de défis mais très enrichissante.
- Ma rencontre avec une voiture dont la conductrice ne daigna pas vérifier que je circulais à vélo dans le rond-point avant de s'y engager. Résultat: poignet fracturé, beacuoup de contusions un peu partout et plusieurs semaines d'arrêt. Au moins, ça me laisse le temps de beaucoup lire.


Et pour 2015 ?

Pas encore de liste de projets bien définie, mais on a quelques idées de ce qu'on voudrait réaliser. On vous souhaite en tout cas que votre rétrospective 2014 soit aussi positive que la nôtre, avec la plupart de vos objectifs réalisés. Si ce n'est pas le cas, on vous souhaite de prendre votre vie en main et mener 2015 de façon à en être satisfaits. Bonne année !

mercredi 31 décembre 2014

Road trip sur l’île Nord : Partie 3, la fin du périple

Eh oui, nous sommes le premier janvier et vos bloggeurs préférés sont déjà au rendez vous, ne s'accordant aucun répit pour vous conter les récits du pays des Hobbits.

Les deux derniers jours de notre escapade îlenordique, bien que moins riche en rebondissements pierrerichardesques, nous a quand même donné de belles choses à voir et valaient à coup sûr le détour...


Jour 5 : Musée, burger et re-ferry (Foxton - Wellington - Picton)

A Wellington, on aime bien les trucs qui ne servent à rien.
Le cinquième jour, déjà le dernier que nous passerons sur l’île du Nord, sera dédié à la charmante capitale néozélandaise, Wellington. Faute de temps, nous n’avons pas pu découvrir toutes les merveilles que ne doit pas manquer de recéler cette ville portuaire réputée pour sa culture, sa gastronomie et son vent permanent. 

La première chose qui nous frappe en arrivant est le charme plutôt européen du centre, avec ses rues piétonnes bordées de boutiques. De quoi nous laisser tenter par une petite balade jusqu’au port. En chemin, bien que nous ne pouvons pas vraiment parler de gastronomie, nous nous laissons tenter par un Burger Fuel, qui propose une expérience burgerienne une bonne dizaine de niveau au-dessus de ce qui se fait dans nos contrées.

Le musée Te Papa, situé en bord de mer, est le plus grand du pays. Ses six étages abritent une quantité phénoménale de collections de tous les domaines : Histoire du pays, science du tremblement de terre, culture maorie, art néozélandais pour n’en citer qu’une minuscule partie. Une des « attractions » qui nous a le plus marqués est le simulateur de tremblement de terre, un morceau de maison dans lequel on ressent réalistement les secousses. On comprend sans mal l’avertissement à l’attention des personnes ayant été traumatisées suite aux tremblements de terre de Christchurch. 

Voici ce que donne un croisement entre arts Maori et moderne.

Leur collection virtuelle est très bien fournie également, notamment grâce à la possibilité de rechercher une basede données de 30.000 photos utilisables librement. Kiwi sur le pavlova, tout ceci est gratuit, bien que les dons soient encouragés et amplement mérités.

Notre temps sur l’île du Nord s’achève : notre ferry nous attends pour effectuer l’itinéraire inverse, au revoir île du Nord ! Pour ne plus faire de route à cette heure tardive, nous logeons directement à Picton.


Jour 6 : Home sweet home (Picton - Kaikoura - Christchurch)

Même avec des nuages, c'est quand même vachement beau.

Pour la dernière journée de notre Road Trip, nous optons pour une marche le long du Queen Charlotte Sound. Bandes de terre offrant une protection au port de Picton contre les tempêtes marines, l’endroit est idéal pour admirer la rencontre de l’océan et des collines. 

Les oiseaux, les seuls qui ont des maisons solides dans ce pays.
De Picton, nous mettons le cap plein sud, nous ravitaillant une ultime fois à Blenheim et nous arrêtant peu avant Kaikoura afin d’admirer les otaries vivre leur train-train dans leur colonie inaccessible aux touristes. Alors que les bébés se font allaiter par leur mère ou font trempette dans les points d’eau peu profonds, les mâles se battent agressivement en se mordant à sang. Quelques kilomètres plus loin, une jolie plage, quasi déserte à l’exception d’un pêcheur et d’une otarie en quête de tranquillité loin de l’agitation de la colonie, offre un cadre agréable pour la balade finale du voyage.

Les deux dernières heures de routes seront à nouveau un très bel exemple du caprice de la météo dans ce pays. A quelques minutes d’intervalles s’enchaînent des zones de pluie battante, suivie d’un soleil radieux avant de nous replonger dans une tempête. Ce petit manège s’arrête à l’approche de Christchurch, mais malheureusement c’est la pluie qui remporte la bataille.

Peu importe, nous sommes arrivés à la maison, il est temps de retrouver la Mougnou qui nous attendait impatiemment et de reprendre une vie à peu près normale…

Et voilà, notre route se termine ici...
Avec comme seul regret le changement de plan à Tongariro, ce voyage restera probablement gravé dans nos mémoires. Les highlights étaient nombreux : depuis la Desert Road et son austérité contrebalancée par les monts enneigés qui y trônent, jusqu’à la violence des geysers de Rotorua et au spectacle enchanteur qu’offrent les vers luisants des grottes de Waitomo, nous avons été gavés par moult merveilles de la nature. Mais n’oublions pas l’aspect culturel, car si l’histoire néozélandaise est relativement récente comparée à celle de l’Europe, elle possède néanmoins une richesse propre à côté de laquelle il serait dommage de passer. Entre le centre culturel maori et un des musées les mieux fournis qu’il m’ait été donné de voir, le voyageur intéressé y trouvera son compte.