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mercredi 13 novembre 2013

Où nous vous parlons de notre centre commercial de proximité

La bête vue de l'extérieur.
Le centre commercial le plus proche, à savoir celui dénommé Northlands situé à Papanui, a été assez rapidement visité et de nombreuses fois parcouru depuis lors. Parlons-en un peu, voulez-vous ?

À première vue, il s’agit d’un centre commercial tout ce qu’il y a de plus banal et moderne. Des magasins, beaucoup de magasins, surtout de vêtements. Mais aussi deux supermarchés, des librairies et plusieurs magasins de « brols pas chers » utiles pour trouver, par exemple, les éponges en métal de cet article

Et la bouffe, direz-vous ? De nombreux fast-foods disposent de leur espace pour vendre au client affamé de la nourriture à qualité variable : entre le MacDo et le Royal Roast, une large variété de cuisine étrangère est représentée, parmi laquelle nous trouvons un snack kebab tenu par des… Asiatiques…
Nous avons premièrement choisi de tester le Hungry Wok qui, pour la somme de 12,90$, offre une assiette de taille respectable à remplir selon nos désirs en prenant soin de ne pas dépasser 8cm de hauteur. A plusieurs reprises, nous avons vidé une unique assiette à deux en guise de souper. Et à chaque fois, elle était un peu plus remplie.
Lors de notre déménagement, nous avons testé le Royal Roast, qui propose des sandwichs (= tartines) ou rolls (= sandwichs) avec crudités et viande fraichement coupée (poulet pour nous). La qualité nous ayant agréablement surpris, nous avons là aussi réitéré.

Installez-vous et sentez-vous libres de manger ce que
vous voulez.

Mais où mange-t-on ? Les snacks sont présentés en comptoirs autour d’un espace rempli de tables et chaises où tout un chacun peut s’installer pour manger le repas de son choix, son pique-nique ou simplement profiter de sa demi-heure de wifi gratuit.Il n'est alors pas rare, lors des heures de grande affluence, que votre voisin de table vous adresse la parole. Particulièrement lorsqu'il s'agit de s'intéresser à votre culture après avoir remarqué que vous ne parliez pas anglais.
Il y a aussi plusieurs endroits où de confortables sièges modernes attendent patiemment de pouvoir soutenir les fesses d’un inconnu qui souhaite prendre quelques minutes de repos.

Ces sièges ont déjà été remplacés par d'autres plus
modernes,plus design, plus cool, plus confortables.
En parlant de fesses, les toilettes mises à disposition dans le bâtiment sont gratuites et très propres. C’est en ce lieu dispensé du brouhaha ambiant qu’on peut remarquer que depuis le début, on déambule sur de la musique des années 90. Oui, il y a encore un endroit sur Terre où ils passent les Backstreet Boys et les Hansons ! Tant qu’on est à parler de musique, le Pack’n Save (= Colruyt) d’un autre centre commercial propose, à l’entrée du magasin, de choisir une musique qui passera pendant que vous faites vos courses. Sympa !

Notons aussi la présence d’un cinéma. Ne nous leurrons pas, ce n’est pas demain la veille qu’on ira voir des films à 15$ la place. A faire le compte du rapport argent/temps passé, autant acheter des jeux de société ! Le point étonnant est la présence une rampe avec monte-escalier électrique pour les personnes à mobilité réduite !

Oh ! Un magasin étonnant ! À se demander comment
il peut tenir son chiffre d'affaires toute l'année...

Une dernière chose à savoir sur ce qui est vendu en général : lorsque les prix sont dégressifs, ils sont très dégressifs. Une boule de glace coute 4$, mais on en a trois pour 5,60$. Un Kinder Bueno coute 2,10$, mais on en a trois pour 2,90. De quoi se faire plaisir !


Malgré cela, j’ai quand même mis deux mois et deux jours avant de manger ma première glace en ce pays, en spirale et à la vanille, achetée au seul marchand ambulant que j’ai croisé jusqu’à présent. Complètement différent de mes habitudes, tant en texture qu’en gout, mais c’était très bon !

Cette merveille de la société de consommation est ouverte tous les jours de la semaine (et le weekend) jusque 17h30, et les jeudis et vendredis jusque 21h. Parfois, une animation particulière retarde la fermeture et, dans ce cas, c’est galère pour trouver une place de parking.

samedi 9 novembre 2013

Le centre-ville de Christchurch : Downtown, no finer place for sure


Les restes de la cathédrale, autrefois un des
symboles de Christchurch.
Petula Clark ne nous aurait pas contredits, une ville de plus de 350 000 habitants se doit d’avoir un centre attrayant, offrant tout ce que peut désirer le shoppeur d’élite et le touriste du dimanche. Heureusement, une dérogation spéciale est accordée à celles qui ont subit de plein fouet une série de tremblements de terre qui auraient fait soubresauter Richter dans sa tombe.

De nombreux grands bâtiments se sont effondrés spontanément, d’autres ont dû ou doivent encore être détruits (et reconstruits s’ils ont de la chance) et ce qui autrefois devait être un downtown très agréable à vivre est devenu un immense chantier agrémenté de projets artistiques en tous genres. Citons notamment la cathédrale située sur le grand square du même nom et qui faisait la fierté de la ville. Ce bel édifice datant de la seconde moitié du 19e siècle - autant dire de l’Antiquité à l’échelle de la Nouvelle-Zélande – a tellement été endommagé qu’il va devoir être entièrement démoli - un jour, quand tout le monde se sera mis d'accord à propos de l'avenir de la cathédrale.    

Des projets artistiques de toutes
sortes fleurissent parmi les chantiers
.



Le Re:START Mall est le parfait exemple de
l'inventivité et de la résilience des néozélandais.



C'est pas encore tout à fait ça
les gars, essayez encore...
Mais nos amis les kiwis sont des gens qui savent se relever en toutes circonstances et, à travers le fatras des grues et des foreuses, un air d’espoir et de renouveau se fait entendre : les idées créatives les plus osées prennent corps à chaque coin de rue. Notre centre-ville est dévasté ? Qu’à cela ne tienne, décorons les barrières de sécurité, peignons les palissades, érigeons des monuments dédiés aux victimes, échafaudons un centre commercial avec des conteneurs de navire et appelons le Re:START pour signifier notre optimisme.

Eh oui. Vous l’aviez rêvé, les néozélandais l’ont fait. Non loin de la place de la cathédrale, le Re:START Mall est composé d’une flopée de magasins aménagées dans des conteneurs multicolores. L’offre y est plus que généreuse : les enseignes proposant petite ou grande restauration, friandises, souvenirs divers et pilules psychoactives semi-légales foisonnent et permettent aux habitants d’évacuer leurs traumatismes et tracas post-earthquake le temps d’une après-midi vouée au culte de la dépense. 

Quoi qu’il en soit, la volonté est bel et bien là de considérer la catastrophe qui a frappé Christchurch comme une opportunité unique de façonner une ville moderne et audacieuse, centrée sur ses habitants et prête à conquérir les années à venir.







jeudi 7 novembre 2013

Chroniques : Avancée rapide sur un nettoyage lent

Voilà pourquoi je me suis cogné la tête.
Jeudi, plus question de trainer : il nous faut une cuisine terminée ce soir ! Vous remarquerez que cette phrase a été pensée chaque jour depuis le lendemain de l’emménagement.
Première chose : les planches du frigo ! Plus question qu’elles trainent par terre, je les lave bien vite pour pouvoir organiser correctement nos maigres réserves basiques de survie dans notre ami refroidisseur. Vient le tour des « dernières » armoires de la cuisine. Les guillemets servent ici à indiquer que le temps ne me permettra de nettoyer que celles sous le plan de travail, en me cognant maintes fois la tête pour parvenir au bout de l’une d’elles, s’allongeant jusque dans un coin. Et puis, au diable le perfectionnisme, j’accepte les quelques dernières taches noires sur les plaques de cuisson et je les remets en place pour pouvoir ENFIN cuisiner quelque chose le soir !
Vider quelques caisses intitulées « cuisine » ! Enfin ! La vaisselle sera désormais à portée de main : plus besoin d’ouvrir une caisse, déballer, voir si c’est ce dont on a besoin et remballer si ce n’est pas le cas.
Tant qu’on y est, les rideaux ! Tous à la machine ! Mais pas en même temps… Conclusion : à la fin de la journée, le salon était équipé de la majorité de ses rideaux et tentures. Un peu de « privacy » pour nous !

Hé, t'es le voisin du dessus ?
C'est toi qui m'as envoyé un peigne
dans la tronche, l'autre fois ??
Vendredi, après plusieurs journées d’efficacité, l’énergie vient à manquer. Et puis, on se rend compte qu’Internet a été activé alors on traine un peu, vous connaissez, hein ? Pas de wifi par manque de configuration, mais le câble ethernet est toujours aussi efficace qu’au bon vieux temps.
Journée peu productive mais, au moins, le meuble de la salle de bain est suffisamment propre pour qu’on y entrepose nos essuies et tout ce qui se range normalement dans cette pièce.
Entre son retour et notre départ pour une soirée jeux, à vélo et sous une pluie torrentielle, Thomas règle leur compte aux armoires de la cuisine qui se tenaient hors de ma portée, de peur d’être soumises à ma maniaquerie. « Ca y est, on lave le sol puis on peut mettre la table ! » « Euh… Mon chéri… Faut nettoyer le plafond avant le sol, sinon, ça va pas le faire… »

Qui serait assez stupide pour penser
 à nettoyer derrière les tiroirs de la
salle de bain ?
Samedi, petite pause à un Garage Sales organisé par une église coréenne, mais ça, c’est une autre histoire*. Première tentative de nettoyage du plafond et abandon immédiat. Rangement de tout ce qui doit se trouver dans la cuisine. Quelques chipotages pour configurer le modem après être passés par la bibli et pendant que l’un donne des cours particuliers, l’autre se retrouve chez Steph pour, au départ, aller chercher un colis qui aurait dû être le nouvel ordinateur. Oh, mais c’est un jeu de société ! On joue ?? Et ainsi l’après-midi se finit-elle.

Dimanche, on se met un peu plus sérieusement au plafond, mais sans encore avoir la technique. Il est sale, très sale, et au moindre passage du tissu sur la surface graisseuse, une trace se forme et il faut nettoyer immédiatement le chiffon. A mon grand désespoir de parvenir un jour à obtenir une couleur plus ou moins homogène. Petit tour à l’Ecoshop pour avoir encore d’autres trucs à laver, comme si on n’avait pas déjà assez. Mais bon, ce sont des trucs pratiques et nécessaires pour la plupart. Puis on enchaine avec le Divali, mais ça, c’est une autre histoire*. Et je n’aurai pas le temps de finir ce fichu plafond.

La Sainte Table a pu enfin trouver sa place !
Lundi, quelques heures méthodiques, à passer le chiffon toujours dans le même sens, sont nécessaires pour venir à presque bout de cette couche de graisse qui s’est accumulée pendant des années sur le plafond. En cause, l’absence de hotte.  L’eau est devenue jaunâtre. Pas assez d’énergie pour m’attaquer au sol après ça. Pour le reste, la journée semble s’être fait aspirer dans un vortex spatiotemporel. Je crois que, simplement, j’avais besoin de repos.
Le soir, Thomas s’occupe du sol, installe le petit électroménager et… et… nous avons une cuisine qui ressemble à une cuisine !! On vous demandera juste de ne pas regarder à l'intérieur du four, j'ai jeté l'éponge...

* Un autre article détaillera ces activités.

lundi 4 novembre 2013

Absolument dégueulasse !

Mardi 29 octobre 2013

Greg : "Derrière le tiroir à couverts... de toiles
d'araignées !"
Le matin, on se lève de bonne heure et on se met au travail pendant que Monsieur est à l’université. On commence par la cuisine, c’est le plus important ! Avec un peu de motivation et d'efficacité, elle pourra être prête pour quand il rentrera.
D’abord les armoires, histoire d’avoir le minimum nécessaire à portée de main et de pouvoir dégager quelques cartons en rangeant tout. Elles n’ont visiblement pas été entretenues depuis un certain temps, ou alors par des coups de chiffon superficiels. L’arrière du tiroir à couverts en témoigne et l’aspirateur est mon ami.
Les premières vraies surprises arrivent : on ouvre le four et on se demande s’il a un jour été nettoyé. On retire les plaques de cuisson et on se demande si elles ont un jour été nettoyées. On touche les rideaux et on se demande s’ils ont un jour été nettoyés. On touche le plafond par inadvertance en lavant une armoire et on se demande s’il a un jour été nettoyé. Et puis on se demande comment la précédente locataire a pu vivre là-dedans. Et puis on comprend pourquoi elle a été virée par le proprio.

Quand je dis qu'on finit
par regarder dans les
coins..
.
Oh ! Et j’allais oublier de vous parler des patates pourries derrière des tonnes de sachets dans une armoire ! Et des vieux médicaments ! Et de la petite boite bizarre avec un contenu non identifié ressemblant à de vieilles céréales à déjeuner ! Que de cadeaux qu'elle nous a laissés !

Après avoir fait face à ces quelques dégueulassetés, une frénésie maniaque commence à s’installer. Cela se traduit par une inspection systématique de chaque coin, de chaque rebord, de chaque centimètre carré de meuble, mur, fenêtre, sol ou plafond de cette maison, associée à un redoublement de l’énergie déployée pour frotter la moindre tache. Le seuil de tolérance à la saleté diminue aussi dangereusement : pas question de « passer un coup comme ça » et on commence à vérifier ce que le mari nettoie. Ajoutons à cela le fait que quelque chose ne pourra être considéré comme véritablement propre qu’un mois plus tard et à condition d’avoir été lavé une dizaine de fois. Du moins, dans ma tête.

Vous, vous allez bien vite faire un tour (et même
plusieurs centaines par minute) dans la
machine à laver !
Un petit tour à la bibliothèque pour squatter Internet et changer notre adresse, puis au centre commercial pour faire quelques courses : double des clés, confiture, recharge GSM, revêtement antidérapant pour les armoires, bassin ou seau… Et puis, en réponse à la ligne « trouver de quoi nettoyer le sol », on achète un balai vapeur qui servira aussi à nettoyer les fenêtres, les sols et tout un tas de trucs. Sauf que sur mon vélo, ça ne tient pas… La livraison est prévue pour la semaine à venir… Mais j’en ai besoin de suite, moi !! Apparemment, l’insistance n’a pas rendu le vendeur plus efficace… Je m’attendais à ce qu’il propose de l’apporter chez moi le soir même mais, encore une fois, je rêve. Et malgré tout ça, je n’ai même pas oublié de diner !

On remarque qu'il n'y a pas de hotte dans cette
cuisine...
Finalement, mardi soir, rien ne semble avoir beaucoup changé ; et pourtant, le seul repos que je me suis autorisé a été le temps nécessaire pour écrire l’article précédent. Deux armoires nettoyées ainsi que le tiroir à couverts, une caisse vidée, la porte du four lavée deux fois, un rideau passé à la machine…

Et puis, les effets sur le corps commencent à se faire sentir : mal au dos, mal au bras, mal aux genoux, peau des mains sèche (malgré que j’ai utilisé principalement la main gauche parce qu’elle est en moins mauvais état). Après ça, mes gènes me rattrapent et, à l’instar de mon paternel, je m’endors dans le fauteuil après avoir mangé un bol de céréales. Ce n’est que le début…




T'es assez grande pour écrire "Plafond"
au plafond, toi ??
Merci papa d'avoir nettoyé tes plaques avec
une éponge en métal depuis des années...
sinon, je n'y aurais pas pensé !


Mercredi 30 octobre 2013

Alors que l’une s’apprête pour le cours de couture (Quoi ?? Tu l’as pas dit ça, tu as oublié un article !!) et l’autre pour le travail à l’université, un monsieur inconnu frappe à la porte. Il semblerait qu’il vienne installer la « heatpump » et que le propriétaire ait oublié de venir.

Après avoir mis la majorité de nos affaires dans le couloir, à l'abri de la poussière, et tout en continuant à vaquer à nos occupations, nous discutons un peu avec le professionnel et nous observons sa façon de procéder. Pour l’avoir vu de nos propres yeux, nous savons désormais que la maison est faite de quelques centimètres de bois, vingt centimètres d’air et un mur de briques en béton. Isolation au top du top ! 
Nous avons aussi appris que ce monsieur a visité l’Europe et vécu deux ans en Allemagne et qu’il trouve révoltant que les propriétaires et agences immobilières d'ici profitent de la situation après le tremblement de terre pour se faire du fric sur le dos des locataires. Ça tombe bien, nous aussi. Je lui ai montré un peu l’état du plafond et du four en disant que s’il veut en toucher un mot au proprio, ce sera toujours mieux que si on le fait nous-même : il est d’ici, c’est un professionnel et un homme. L’histoire ne dit pas s’il a croisé le propriétaire ou non ce jour-là. Mais lorsque nous sommes rentrés, le climatiseur était installé ! Car en fait, avoir une « heatpump », c’est disposer de l’air conditionné !

On a acheté un peu de courage au supermarché.
Encore un tour au centre commercial, où notre supermarché pratiquait des prix encore plus bas à l’occasion du « Wicky Wednesday » avant Halloween. C’est le moment de faire des folies en s’achetant un peu de courage pour la suite des évènements. Histoire de sortir de mon régime fait de pains à la confiture et de céréales à déjeuner, je m’achète encore une fois à manger. Ingurgiter quelques légumes ne me fera pas de mal. Décidément, ce nettoyage finit par couter cher !

Au retour, je m’acharne sur la porte du four. Au total, il aura fallu six lavages et l’utilisation d’une éponge en métal pour qu’elle retrouve à peu près sa couleur d’origine. Oh, comme je me réjouis de nettoyer le reste du four… !

Cleanin' an oven's door... (3e refrain)
Après avoir compris que je n’arriverai pas à bout de cette cuisinière aujourd’hui, je m’attaque au frigo. Toutes planches dehors, je frotte plus que nécessaire, probablement par habitude. L’eau a fini quand même bien grise, mais les circonstances me font dire que finalement, le frigo n’était pas si sale.

Rien de tel qu'une soirée jeux de société avec les potes pour se changer un peu les idées pendant quelques heures avant de revenir dans ce lieu de chaos.

La fatigue m’endort encore une fois dans le fauteuil avant que je me déplace dans le lit. Cette nuit, au moins, nous avons des rideaux à la fenêtre de la chambre.





Note :
Si le ton de cet article vous donne l'impression d'être débordé et/ou vous fait penser à un rythme effréné où tout s’enchaine sans voir le temps passer, c’est que c’est réussi. Sinon, relisez-le en vous mettant dans l’état d’esprit décrit précédemment.

vendredi 1 novembre 2013

L'emménagement

La veille de notre emménagement, nous recevons les clés. Un petit tour de la maison s’impose, elle semble bien, mais la femme d’avant a laissé les poubelles pleines et dégueulasses. On passe la soirée à faire des cartons et déjà en charger le plus possible dans la voiture. Qu’est-ce qu’on peut en acheter, des choses, en deux mois !

Notre petite cabane dans la jungle. Ah non, c'est le
garage en fait. Après avoir enlevé tous les déchets.
Le jour J arrive : Marti, une amie hongroise du club de jeux de société arrive plus tôt que prévu pour nous aider très efficacement et faire un premier trajet. Après ça, il reste des plus gros meubles qui doivent être transportés avec la grande voiture de nos colocs. Nous arrivons en même temps que notre frigo pendant que le propriétaire repeint la cuisine. Plus que trois livraisons : la machine à laver à midi, le séchoir et le lit dans l’après-midi.

Petite expédition dans les chambres. La plus grande sera la nôtre ! On constate que les murs sont sales et que le tapis est arraché à certains endroits. A notre demande et après s’être assuré qu’on ne demanderait pas une réduction de loyer parce qu’il est en train de peindre le jour de notre emménagement alors qu’il aurait dû avoir fini avant, le propriétaire remet une couche de bleu par-dessus le papier peint peint.

La salle de bain parait correcte à première vue, mais une inspection plus minutieuse laisse voir des coins et bas de meubles très poussiéreux ainsi que de nombreux fils de poussière au-dessus de la douche. Dans la pièce voisine, le tapis de sol des toilettes semble n’avoir jamais été retiré et nettoyé, n’imaginons pas le nombre de personnes qui ont dû pisser dessus par inadvertance ou barakisme. Les murs de cette pièce sont jonchés de multiples taches. Il manque la barre du distributeur de papier toilette qui, au passage, est très poussiéreux aussi. Globalement, après un premier tour dans la maison, on constate que c'était vraiment une bonne idée d'acheter plusieurs allonges multi-prises.

Le chauffe-eau, grand cru de 1970.
La cuisine nous étant inaccessible, nous commençons par passer un coup dans le salon. La première chose que nous remarquons est la présence de nombreux fils de poussière au plafond et sur les murs. L’aspirateur 1400W nous aide à nous débarrasser des plus visibles, mais il s’avère insuffisant pour éliminer les poils de chien de la moquette. On en retrouvera plus tard sur nos sacs, vêtements et chaises. Et ne parlons surtout pas des acariens ! On retire aussi tous les rideaux gris et tentures collantes pour les laver… « à la main », n’est-ce pas ? « à l’eau froide », n’est-ce pas ? Haha, laissez-moi rire…

On quitte un moment, entre deux livraisons, pour aller faire des grosses courses, sans prendre ce qui devrait aller au frigo ou au congélateur. On achète aussi et évidemment quelques variétés de produits d’entretien qui nous seront plus utiles que prévu initialement.

On revient en soirée chez Steph et Marshall, qui acceptent gentiment qu’on mange encore chez eux, puis nous faisons un dernier trajet avec les plus gros meubles après nous être reposés un peu. Il restera deux bureaux à transférer un autre jour. On en profite pour aller chercher notre table et notre fauteuil (hyper confortable, et fourni avec du tissu pour recouvrir les coussins en mauvais état !) chez les gens qui nous les vendent.

Le salon dans l'état où nous l'avons laissé le soir.
Finalement, lorsque la cuisine est libérée, nous nettoyons un carré de sol pour y placer le frigo et pouvoir le brancher. Au moins une chose de faite dès le premier jour… Il n’a pas encore été lavé mais ce n’est pas grave, on veille à bien fermer les sachets dans lesquels se trouve la nourriture.

Le lit a été placé dans l’autre chambre en attendant que la peinture sèche, on le transférera
dans la nôtre après l’avoir entièrement nettoyée. Dernière pensée de la journée : « Demain, je passerai un coup de lavette dans les armoires de la cuisine, nettoierai le four, le sol, peut-être le frigo, et quand Thomas sera rentré, la table sera à sa place ! » C’est beau, l’optimisme…

jeudi 31 octobre 2013

Notre maison à St Albans

Maintenant que nous disposons de notre maison, nous pouvons vous expliquer comment cela s’est produit. Et vous aurez même droit à plusieurs articles à ce sujet, étant donné l’état dans lequel elle est pour le moment…

Un certain dimanche de la mi-octobre, en parcourant les sites immobiliers comme à mon habitude, voilà qu’une annonce intéressante  – comme beaucoup d’autres avant, en fait – se présente. Une maison à deux chambres doubles située dans le quartier de Merivale, plus proche de la ville, et la moins chère que j’aie vue jusque là. Quelques photos qui semblent prises de l’extérieur ( !? ) nous indiquent que la maison semble correcte. Aucun commentaire utile. On peut remarquer que l’annonceur n’est pas une agence mais un particulier. Chouette, pas de frais à l’entrée !

Thomas téléphone et le propriétaire nous indique que la visite de la maison se fait le jour-même à 15h. Dans ce genre de cas, il faut s’adapter. Heureusement, pas de grande excursion prévue ce jour-là.

On a un petit jardin pour faire notre barbec'
de Noël !
Nous arrivons devant la maison, où cinq ou six personnes attendaient déjà, et le propriétaire nous dit qu’il faut attendre un peu parce que @ù^$µ£ (avec son accent, il est parfois difficile de comprendre ce qu’il dit). Puis il annonce qu’il est l’heure, et il nous demande, seulement à Thomas et à moi, de venir avec lui. Euh… ? OK… En parcourant les vingt mètres de l’allée, il nous explique que la locataire a un chien alors qu’il était indiqué dans le contrat que les animaux n’étaient pas admis. Il frappe à la porte… attend… attend encore… nous montre le jardin… attend… Cinq longues minutes plus tard et d’humeur apocalyptique, elle daigne enfin ouvrir pour nous jeter à la figure une série de mots qui, liés en phrases, signifient que personne n’entrerait chez elle et qu’on ferait bien de quitter vite le jardin. Première fois qu’on voit ça. En fait, on servait de témoins, il savait certainement qu’il allait y avoir un problème…

Nous revenons donc vers ces autres personnes qui attendent vaillamment et le propriétaire, après avoir pris les coordonnées de tout le monde, nous renvoie tous tristement en disant qu’on arrangerait une autre visite. Alors que nous sommes sur le point d’enfourcher nos vélos, je me dis qu’il faudrait peut-être demander s’il faut fournir des documents particuliers. Comme nous venons d’ailleurs, des recherches auprès de la police ou des banques ne donneraient aucun résultat… Nous revenons donc vers le vieux monsieur (vous vous imaginiez un propriétaire de 40 ans ?? Rajoutez au moins 20 ou 30 ans.) et posons nos questions. S’ensuit une discussion où il nous demande quel travail nous exerçons et oh ! justement ! son fils est chimiste aussi ! Et hop ! on marque des points.

La présence de rideaux a été temporairement
suspendue pour cause de dégueulasseté.
Quelle surprise, le lendemain vers 17h, lorsqu’il nous appelle pour nous donner rendez-vous deux heures plus tard chez lui, sur les hauteurs de la ville, pour les papiers. Quels papiers ? On a la maison alors ? Déjà ? Mais… on ne l’a pas visitée… ! Après avoir pu s’arranger - on vous passe les péripéties stressantes - une amie nous emmène et nous donne son avis. Une liste de questions plus tard, nous voilà en train de visiter la maison voisine (il y en a 4 identiques au même endroit) et puis de signer le contrat en indiquant que nous entrerions le 28 octobre, soit deux semaines plus tard. Nous avons la possibilité de changer le mode de chauffage de la maison – comprendre « du salon » – en faveur d’une « heatpump » pour 10$ de plus par semaine. Selon notre amie, ça valait la peine et on économiserait de l’énergie, donc c’est vendu ! Nous apprendrons par la suite qu’il s’agit en réalité d’un climatiseur : nous avons donc l’air conditionné dans notre habitation.

Ce doit être la dixième ou onzième maison que nous avons visitée. Finalement, deux mois pour trouver un logement dans les circonstances actuelles, une maison si peu chère et correcte, dans un quartier calme près de la ville, c’est un exploit.

Le prochain épisode sera moins joyeux.