lundi 30 septembre 2013

Des maisons aux caractéristiques peu habituelles

Quand on se lève le matin, 
on voit de beaux palmiers.
Voici la maison où nous vivons actuellement en attendant de trouver une location. Nous sommes dans un quartier résidentiel assez huppé appelé Bishopdale, situé à environ 8 km au nord-ouest du centre-ville - ici nommé "Downtown", comme la chanson - et assez proche de l’aéroport.

La première particularité des maisons à laquelle nous avons été confrontés nous a laissés perplexes : imaginez que nous arrivons pour la première fois chez nos hôtes, sans savoir comment signaler notre présence. Devant cette absence de sonnette devons-nous frapper à la fenêtre ? Ou ouvrir le moustiquaire pour frapper à la porte ?

Voici quelques autres photos de maisons dans différents quartiers proches. Cela ne vous rappelle rien ?? Regardez les toits, la forme des murs, les textures, les fenêtres… Mais si, allez… Un jeu vidéo… Soi-disant pour les filles… Vous y êtes presque !

Maisons typiques néozélandaises.
OUI ! Les Sims(R) !

Pour comparaison, voici quelques maisons de Sims. La ressemblance est frappante, non ?

Maisons simsiennes.

Je me suis toujours demandé pourquoi, dans ce jeu, on ne pouvait pas construire plus de deux niveaux. J’ai désormais la réponse dans la réalité : ici, aucune maison n’a plus de deux niveaux ! Voilà, j’ai résolu un des plus grands mystères de l’humanité ! Dommage qu'ici, il ne suffit pas d'ouvrir le journal pour trouver un job...

La plupart de maisons sont simples mais il y en a quelques-unes assez originales dans leur forme ou leur composition. Et presque toutes les propriétés sont clôturées, au moins partiellement.
Concernant l’aménagement intérieur, il semble assez sobre et parait souvent issu des années 70-80 : l’absence quasi-généralisée de rideaux nous a permis de faire cette constatation. La mode de la déco bien choisie et aux couleurs harmonieuses est encore loin d’ici ! Et puis, en regardant les sites immobiliers, on se rend compte qu’on n’a pas la même notion de « cuisine moderne »… Ils ne savent même pas comment encastrer correctement un lave-vaisselle, en fait.

- J'ai l'impression que mon ordi il recharge pas...
- T'as allumé la prise ? 
- Non... Pourquoi tu me demandes si j'ai allumé la
prise comme si c'était normal d'y penser ??
Autres curiosités, les prises (de type australien) ont chacune un interrupteur et la douche (souvent au-dessus d’une baignoire) ne permet pas de régler indépendamment la température de l’eau et le débit : le mitigeur propose une échelle de « cold » à « hot » et plus c’est chaud, moins il y a d’eau. 

Rappelons que le double vitrage est très rare ici, ce qui est étonnant pour un pays qui semble être si écologique… Cet aspect de la Nouvelle-Zélande mériterait-il un article entier ?
De même, le chauffage central est inconnu au bataillon : il existe des « heatpump » (un croisement entre un climatiseur ou d’un chauffage électrique), des « log burner » (cassette à bois), mais rarement des systèmes qui permettent de répartir la chaleur dans la maison. D’ailleurs, les caves n’existent pas non plus car le sol est, parait-il, trop humide (et trop tremblementdeterrisé, accessoirement).

Une chose assez sympa, toutefois, est la présence fréquente de « built-in robes », comprenez par là des garde-robes construites à-même la maison. Ça fait des économies en mobilier tout en étant discret et assez pratique !

samedi 28 septembre 2013

Visitons Christchurch: Hagley Park et le Canterbury Musem

Hagley Park est un écrin de verdure très bien venu au milieu de la ville.


Rennie crâne devant le palmier
à l'entrée du jardin botanique.
Pour notre deuxième weekend à Christchurch, le soleil étant au rendez-vous et nos vélos tout neufs nous y emmenant en moins de 45 minutes, nous n'avions aucune excuse pour ne pas aller découvrir les  attractions locales, j’ai nommé le Hagley Park et le Canterbury Museum.

Hagley Park fut créé en 1855, soit quelques années à peine après la fondation de la ville. Il se situe en plein milieu de la ville et s'étend actuellement sur 165 hectares, soit environ la moitié de la superficie de Central Park à New York, tout de même ! De nombreux évènements et festivals s'y tiennent régulièrement ; vu la taille du truc ce serait dommage de ne pas en profiter.


Peignons ces roses
en rouge...
Outre un terrain de golf et un petit lac, le parc abrite un jardin botanique sur pas moins de 20 hectares, où l’on peut admirer une variété impressionnante d’arbres, fleurs et autres plantes venus des 4 coins de la planète. Très bien aménagé et entretenu, c'est un vrai plaisir de déambuler dans les allées, en admirant les oeuvres d'art disséminées sur notre chemin ou en essayant de déterminer l'heure avec un des cadrans solaires placés ci et là. Evidemment, Laëtitia a tout de suite repéré le vendeur de glaces et de pâtisseries du coin, mais heureusement, sa volonté d'acier lui a permis de résister à la tentation. En somme, une balade très agréable en ce début de printemps (hé oui, la magie l'hémisphère sud !), qui en appellera très certainement d'autres. Au bout des jardins, nous débouchons sur une petite place sur laquelle se dresse fièrement une bâtisse plutôt ancienne pour le pays, et qui héberge le Canterbury Musem.


A l'orée du parc, tout près du musée,
une petite fontaine asiatique (?!) observe
 les passants, attendant le bon moment pour leur
cracher sa haine aqueuse en plein visage.
Alors là il est... je retire le facteur
correctif de septembre et je
rajoute 29 minutes, eeuh...

 
Christchurch à sa fondation
(Collection du Canterbury Musem).
Le Canterbury Museum est le plus grand musée de la ville. Très bien aménagé et moderne, il est aussi totalement gratuit, ce qui le rend d’autant plus intéressant pour nous. Le premier des deux étages retrace l'histoire et la culture du pays et de Christchurch, depuis les premiers arrivants polynésiens jusqu'aux conquérants européens. Le second niveau est quant à lui plus hétéroclite et inclut des thèmes comme la géologie, l'exploration de l'Antarctique et les arts asiatiques. Des expositions temporaires viennent compléter cet ensemble déjà bien fourni. La boutique souvenirs du musée est aussi remarquable, les symboles nationaux étant très bien exploités sur divers objets originaux proposés et on compte bien y faire un tour lorsque nous en aurons les moyens ! La contrepartie d'avoir autant à voir, c'est que nous n'avons pu visiter que le premier niveau lors de cette journée. Nous reviendrons pour découvrir le reste, pour sûr!


Pour plus de photos, ça se passe ICI.




vendredi 27 septembre 2013

Plus de photos sur Flickr

Chers fidèles lecteurs,

C'est avec une joie immense que j'ai l'honneur d'avoir le privilège d'être heureux de pouvoir m'enorgueillir de vous faire savoir que je peux vous annoncer en vous informant que nous allons mettre à votre disposition une pléthore de photos de nos aventures sur le site Flickr

Il y a déjà plusieurs albums en ligne, mais bien d'autres sont à venir. N'hésitez donc pas à aller voir régulièrement ! Bonne visualisation !

dimanche 22 septembre 2013

Faire ses courses chez les Kiwis

Nous avons été très rapidement confrontés à la réalité des supermarchés néo-zélandais. Avec deux semaines de recul, nous avons pu remarquer plein de spécificités dont on pourrait vous faire part. Certains concepts pourraient même être intéressants à transposer chez nous.

Combien de litres de lait voit-on 
sur cette photo ? 
Vous avez dix secondes, top chrono.
Une des premières chose que nous avons apprise a été à nos dépens : ici, il n'est pas possible de sortir une bouteille d'un pack de six (ou de 4 ou de 12, peu importe) pour l'acheter à l'unité. Imaginez le regard surpris de la caissière et l'air gêné de deux clients qui viennent de débarquer dans le pays et commencent déjà à se faire remarquer, face à une situation de ce genre.

Le lait faisant partie des achats de base, nous avons vite remarqué qu'ici, point de tétra-pack ni de bouteilles de lait mais bien des sortes de bidons d’une contenance de un ou deux litres – ces derniers étant évidemment plus avantageux. Mais ce conditionnement implique visiblement que la conservation du lait est réduite à quelques semaines, contre six mois chez nous. Pour accompagner ce lait, ou l’inverse, nous avons trouvé les meilleures céréales du monde : du muesli aux amandes et noix variées, le tout légèrement grillé.

Un petit tour au rayon fruits et légumes ! Les poivrons sont à 2,50$ (soit 1,8€ !) la pièce et les kiwis à 1,30$ le kilo (mais la saison se finit, ils sont en train d’augmenter…). On n’y trouve pas de courgettes, sans savoir si ça n’existe pas ici ou si ce n’est simplement pas la saison. On trouve toute une série d’aliments qui sont peu communs ou moins mis en évidence chez nous, notamment diverses racines. Tous les produits proposés proviennent de Nouvelle-Zélande, excepté quelques-uns, importés principalement des Philippines. Les consommations sont donc relativement locales.
Les petits pois font l’objet d’une répartition curieuse : on peut en trouver surgelés, en conserve, mais aussi lyophilisés !

Je prends combien de grammes 
de bretzelspour l'apéro ? Et des
 amandes aussi ?
Beaucoup de produits sont présentés en vrac et un rayon entier de ce type est consacré aux graines de toutes sortes, fruits oléagineux (appelés à tort « fruits secs ») et bonbons (chiques pour les liégeois).

Les farines et sucres sont présentés en paquets de minimum 1,5 kg. En revanche et de manière générale, les conserves sont en conditionnements plus petits que chez nous, ce qui s’avère perturbant lorsque nous savons combien de boites de ceci ou de cela nous avons besoin pour le repas. Et parlons du thon ! On le trouve déjà assaisonné dans les conserves : curry, épicé, à différentes huiles et d’autres variétés improbables parmi lesquelles il est difficile de trouver la version «  in spring water ».

Certaines marques sont exportées jusqu’ici et d’autres pas. Pas de chance, mon dentifrice préféré est le Signal et on ne trouve que du Colgate parmi les marques locales. Les Kinder Bueno ne sont disponibles qu’en paquets de 3 maximum et il n’y a pas l’ombre d’un fossile de Dinosaurus.

Tu veux du Nurofen ? Ben prends-le ! Mais si, prends-le, j’te dis ! Le rayon juste est là.
Eh oui, ici, on peut trouver plein de médicaments au supermarché sans ordonnance ni contrôle d’un pharmacien. Antidouleurs, sirops pour la toux et autres libérateurs de sinus sont en libre-service.

-$0,04 sur l'un $0,04 sur l'autre : 
match nul... ROUND TWO !

La caissière sort plusieurs sacs en plastique et y pose nos courses… Mais… Mais… On avait nos propres sacs ! Tant pis, ce sera réutilisé.
« Cela fera 14,60$, s’il vous plait. » (je traduis, hein) Voilà, imaginez la transaction, billet de 20, je reçois le reste et le ticket, hop, et je vérifie ce dernier, comme d’habitude… pour remarquer que la somme réelle était de 14,56$ ! Une ligne justifie ce tour de passe-passe : « Rounding -$0,04 ». Conclusion : les pièces de moins de dix centimes n’existent pas, ils arrondissent et c’est à l’avantage du client jusque 5c inclus. Question existentielle : si on paie par carte bancaire, est-ce qu’ils arrondissent aussi ? La réponse est non, les paiements électroniques se font sur la somme exacte. La technique du radin ultime serait donc de payer cash jusqu'à 0.05 centimes et payer par carte au-delà.

En sortant, nous exposons une réflexion : le fond sonore du magasin était simplement de la musique, les affiches indiquaient les prix et les promotions… Mais aucune annonce audio, affiche publicitaire ou marque mise en avant ne sont venues gêner nos courses ! Visiblement, ce type de marketing est moins développé ici et tant mieux : on peut choisir plus librement nos consommations. Cette remarque est d’ailleurs valable dans toute la ville : ici, les panneaux géants promouvant telle ou telle grande marque semblent rares, voire inexistants.

Le Pak'n Save, équivalent kiwi de notre Colruyt.

Oh ! Et nous avons trouvé le « Colruyt » local, ici nommé « Pak’n Save ». Tout concorde : les conditionnements plus gros, les caisses en carton au-dessus des étagères, les prix bas, les caissières debout qui replacent vos articles dans un autre caddie, les recettes sur le site Internet… Testé, approuvé et adopté !

vendredi 20 septembre 2013

Dans ChCh, à vélo, on dépasse les autos... Ou l'inverse !

Je vous présente "Bahjdonnepadenomamesvelos" 
et "Nelson".
Après quelques jours de galère sans avoir trouvé de vélos d'occasion, nous en avons commandé pour pas cher (120$ soit moins de 80€) en magasin. Le temps qu'ils soient assemblés, nous avons pu aller les chercher le jeudi 12/09, en se rendant pour la deuxième fois au Northlands - centre commercial situé à 3,5 km de chez nous - à pieds pour revenir en deux-roues non motorisés. Enfin liiiiiiiibres !

Le port d'un casque est obligatoire, et c'est assez galère quand on ne sait pas comment c'est censé se porter et qu'on se sent vite étranglé. Mais bon, de toute façon, on s'en fout qu'il soit efficace ou pas, c'est juste pour rester dans la légalité et ne pas se prendre de coups de bâtons... Ah non, ça, c'est à Singapour (Véridique. Vérifiez par vous même si vous ne nous croyez pas!).

Tant qu'on y est, parlons de la circulation dans la ville !

La situation des cyclistes est assez aisée : comme les routes sont assez larges et que, même sur la bande de gauche, les conducteurs de voiture tiennent leur droite (ou roulent carrément au milieu de la rue) et en tenant compte de la présence quasi-systématique d'une piste cyclable, on peut être dépassé par un bus et toujours se sentir en sécurité ! On peut aussi remarquer que beaucoup de cyclistes empruntent  les passages pour piétons pour traverser la route.

Les piétons sont par contre considérés bien différemment que chez nous. Ici, aux carrefours, les feux piétons sont éteints jusqu'à ce que quelqu'un appuie sur le bouton pour demander le passage. Et on a intérêt à réagir rapidement, la circulation est réglée très vite, même pas la peine d'éteindre son moteur en voiture.

Et lorsqu'il n'y a pas de carrefour ? Allez, petite question d'examen : vous vous trouvez ici et devez traverser la route, comment faites-vous ?

Harewood road : deux bandes, une séparation herbée avec quelques arbres, deux bandes.

Réponse
A l'arraaaaache ! Tout le monde s'en fouuuuuut ! Vous regardez s'il n'y a pas de voiture qui arrive (à droite !), vous traversez la première partie pour vous trouver sur le centre herbé et arbré où rien n'indique que vous pouvez vous trouver, puis vous regardez s'il n'y a pas de voiture qui arrive (à gauche !) et vous traversez l'autre partie de la route. Et voilà, vous y êtes ! Et si vous êtes à vélo ? Ben pareil !

Pour utiliser les mots d'un certain Thomas, les gens ici roulent comme des branquignols* : n'importe comment, mais toujours cool. Faut le faire pour se faire klaxonner - par exemple, rouler à droite à vélo... si, si, certains ont expérimenté ! - et les gens sont compréhensifs quand tu te retrouves au milieu de la route pour avoir mal calculé la traversée. Ils roulent moins vite et te laissent passer. Sympa, non, les néo-zélandais ?

Le réseau ferroviaire est par contre quasi-inexistant : il y a bien une gare dans certains quartiers, mais la voie unique non électrifiée et l'absence d'alternative aux passages à niveaux sont deux preuves que le train est un moyen de transport très peu utilisé de nos jours, contrairement à il y a quelques décennies, quand les sociétés de transport n'étaient pas encore privatisées...

Feu et panneau "Crossing Rail Way".

Il y a également quelques rares bus (appelés "Metro" pour faire logique) qui circulent en ville, mais ils ne sont ni nombreux ni très pratiques: il faut souvent faire moult changements et détours avant d'arriver à destination, ce qui nous donne des trajets de près d'une heure pour faire quelques kilomètres. On a vu plus efficace. A 3 $ le trajet de bus, on aura vite rentabilisé nos vélos de toute façon.

Oh, revenons-en aux piétons ! Pas moyen de s'arrêter et déplier une carte sans que quelqu'un s'arrête et demande si on est perdu, s'il/elle peut nous aider, si on cherche quelque chose... Et parfois même quand on reste à attendre sans ouvrir une carte. C'est fou comme les gens sont sans cesse prêts à aider !

Oh la jolie petite selle rembourrée, 
comment qu'on l'aime !
Bref, nous nous égarons. On parlait de quoi déjà? Ah oui, les vélos! Après deux trajets, on a déjà pu remarquer à quel point la selle était inconfortable... Nous avons donc envisagé et effectué quelques frais supplémentaires pour éviter d'avoir mal aux fesses (disons que ce sont les fesses) en permanence. Ah, qu'est-ce qu'on les aime, ces housses avec coussinets en gel ! Nos vélos ainsi optimisés, nous sommes désormais parés pour découvrir la ville! Enfin, la partie ouest. Enfin, tout ce qui n'est pas trop loin non plus. Cette ville est immense, quand même. Prochaine étape, la voiture!

*Nom masculin. Les orthographes branquignole et branquignolle sont également correctes et (masculin et féminin identiques). Vrai de vrai.

mercredi 18 septembre 2013

Puisqu'on est quand même là pour bosser : The University of Canterbury


Cerisiers japonais en fleur 
sur le campus.
L’University of Canterbury (Te Whare Wānanga o Waitaha en Maori, ne nous demandez pas comment ça se prononce) est sise non loin du centre de Christchurch et enseigne des trucs d’unif à plus de 15 000 étudiants chaque année. Le campus, très fleuri et boisé, s’étend sur 75 hectares, soit la surface d’une quarantaine de terrains de cricket moyens*. Situé à environ 30 minutes à vélo de notre logement temporaire, il offre l’occasion à Thomas de garder la forme sans non plus l’épuiser à chaque trajet.


Les bâtiments dans lesquels Thomas travaille – Oui ils sont pluriels, deux très exactement, ce qui donne 2 bureaux, 2 labos, 2 boss, 2 spécialisations à maîtriser, 2 fois plus de bonheur – comprennent le département de Chimie ainsi que celui de Biologie. Tous deux sont très bien équipés, offrent toutes les machines et appareils divers dont un scientifique peut rêver, auxquels il faut ajouter quelques petits bonus bien appréciés, tels qu’un souffleur de verre sur commande ou une traçabilité totale des produits chimiques par code barre.



Vue depuis le bâtiment de chimie, avec, 
au loin, les Alpes du Sud.
Thomas va travailler sur un projet en collaboration avec Canterbury Scientific Limited (CSL), une petite entreprise de matériel médical spécialisée dans l’utilisation d’hémoglobine en tant qu’outil de diagnostic, notamment pour le diabète. Le projet, confidentiel, se focalise sur les risques de complications secondaires liés au diabète. Il fait appel à des notions de biochimie et de chimie organique, et s’insère dans un cadre de commercialisation (CSL espère quand même tirer un bénéfice en finançant ces recherches, pas cons les mecs !). Un chimiste qui a travaillé dans le pharma semble donc tomber à pic pour aider à faire avancer le travail. 



Revenons à l’université, puisque somme toute Thomas n’en est encore qu’au stade d’essayer de comprendre ce qu’il est censé faire au juste, ne précipitons pas les choses s’il vous plaît. Parlons par exemple de la bibliothèque, le bâtiment le plus haut du campus (11 étages quand même, pas mal pour une ville qui entend la terre trembler aussi souvent). Outre la quantité phénoménale de bouquins, magazines et autres imprimés qu’elle renferme, la bibliothèque propose également des services assez impressionnants aux étudiants : Thomas y a même rencontré des employées compétentes, souriantes ET serviables. 
La bibliothèque. [(c) Greg O'Beirne]


D’autres bâtiments offrent une multitude de services qu’on trouve (ou devrait trouver) dans une université de taille raisonnable : centre sportif, salles d’évènements, terrains de sport (rugby et cricket of course), cafés et cafeterias (pratiquant tous des prix prohibitifs pour de la restauration de campus), centre médical et résidences estudiantines. L’entièreté du campus étant interdit à la circulation automobile et non-fumeur, toutes ces activités peuvent se dérouler dans une harmonie totale avec la nature. Euh, ok, c’est peut-être un peu exagéré. N’empêche, elle est quand même pas mal cette unif !



* En réalité, la taille d’un terrain de cricket n’est pas définie précisément. Sa forme ainsi que sa superficie peuvent fortement fluctuer.  Notez que les dimensions d’un terrain de football sont tout aussi variables, contrairement à ce qu’on pourrait croire, le « terrain de foot » étant quasiment devenu une unité de mesure. A croire que c’est la seule chose dont tout un chacun ait une représentation spatiale correcte et précise.**


** Ce n’est pas le cas.

Prendre nos marques

Le bol et le set de table personnels de Laetitia.
La première chose faite, après avoir décoré notre chambre, a été d’acheter nos propres affaires pour s’approprier un peu le territoire : chacun a son bol, sa tasse, ses pantoufles, on a aussi des mannes à linge et une poubelle personnelle. On enchaine, dix jours plus tard, avec un nouveau nounours, des sets de table et une couverture individuelle - le tout en seconde main pour une bouchée de pain.
Chez Kiwibank, on peut même choisir le design de sa carte !


Ensuite, opération "Compte en banque". Mais ce serait bien trop simple, en notre premier lundi, de se rendre à la banque et d'ouvrir un compte ! Pouf, comme ça ! Non, mais vous, jeunes belges ignorants, vous croyez vraiment pouvoir ouvrir un compte en NZ avec votre petit visa d'étudiant ou de travail valable trois ans ? Que nenni !! On a besoin d'une preuve que vous habitez bien ici ! Que dites-vous ? En trois jours, vous n'avez pas encore reçu de courrier pour le prouver ? Une lettre de votre école ou votre employeur suffit. *Problème réglé pour Thomas* Ah, vous n'avez pas encore d'employeur... Un permis de conduire peut-être ? (Kamouloooox)


Conclusion de l'histoire : Laetitia a été se faire une carte de fidélité au magasin du coin et attend impatiemment de la recevoir pour prouver à la banque qu'elle habite là... Logique... Et ne parlons pas du IRD Number* !

L’achat de nos vélos** a été une étape importante dans nos vies néo-zélandaises car ils nous permettent désormais d’être relativement autonomes dans nos déplacements, qui ne sont plus limités aux environs de la maison mais qui ne sont toutefois pas étendus au-delà de la ville.

Nous avons pu emprunter quelques chemins vers des lieux-clés tels que le centre commercial ou le parc** du centre-ville plus aisément et, avec un peu d’observation, on commence à se repérer et n’avoir plus besoin de carte pour les trajets déjà effectués.

Merci à Gab pour ce montage : à gauche, Liège et à droite, Christchurch. Heureusement que le nom des rues est indiqué à chaque carrefour !



Après la première semaine à l’université, Thomas commence à s’investir dans la préparation de son doctorat en tant que tel**. De son côté, Laëtitia surveille TradeMe (le « ebay » local qui fait aussi petites annonces) à la recherche d’un emploi qui correspondrait à son profil (réassort en magasin, aide-cuisine pâtisserie, aide-prof…), tout en étant impatiente de cet entretien pour LCF-Fun Languages.

Nous regardons de temps en temps les sites immobiliers pour surveiller et comparer les maisons proposées à la location ainsi que leur prix. Par la même occasion, on apprend à situer les différents quartiers. Finalement, il y a moyen de s’en sortir pour moins cher que ce qu’on s’était initialement préparés à devoir payer. Mais tant qu’on reste ici en colocation, on reste avantagés, surtout lorsque l’on tient compte des charges et du prix exorbitant des télécommunications. Ils sont définitivement en retard sur ce plan-là.

Pas un ticket de caisse n'échappe à ce pot pour ensuite être encodé !
Nous avons trouvé deux groupes de joueurs de « boardgames » et en avons déjà rencontré un ! Histoire de ne pas être trop dépaysés dans nos activités tout en se confrontant au langage (y compris l’accent) et à la culture d’ici en rencontrant ces gens. Lorsque nous sommes revenus à pieds, nous avons remarqué à quel point il était aisé de contempler les étoiles ! Peu de pollution lumineuse et maisons basses, ça aide.

Une autre étape a été franchie : laver pour la première fois notre linge en Nouvelle-Zélande, qui plus est avec une machine qui s’ouvre par le haut. C’est bon, là, je crois qu’on doit se sentir chez nous.

Maintenant, Laetitia est occupée à récolter tous les tickets de caisse et tenir à jour une feuille Excel complexe pour gérer notre budget.

*Numéro d'identification utile et nécessaire pour le paiement des impôts en NZ, sous peine d'être surtaxé.
** Des articles détaillant ces sujets arriveront dans un délai atroce... Ah, non, c'est peut-être pas le bon mot...

lundi 16 septembre 2013

Premier weekend : un tour dans le quartier...

Notre premier weekend sur place, les 7 et 8 septembre, a été dédié à deux choses :  dormir et explorer les environs.

D'abord, dormir ! Pour se remettre vite du décalage horaire, on s'est interdit d'aller dormir le vendredi avant 9h du soir - ce qui nous a déjà valu une soirée jeu de société avec nos hôtes-, et puis on s'est réveillés le samedi à 15h ! (ceci était une redondance par rapport à l'article précédent) Et le dimanche à 11h. En trois jours, on s'en était remis ! Si on ne tient pas compte du froid qui nous fait mal dormir, renforcé par un matelas qui ne nous est pas adapté.

Le centre commercial du coin. Le coin en question
se trouve à environ 1km de chez nous.
Ensuite, explorer les environs en se rendant au magasin le plus proche pour faire les courses de première nécessité : lait, kiwis, céréales, kiwis, pâtes, kiwis, ingrédients pour les repas, kiwis, gel douche, kiwis... Vous remarquerez que le chocolat a été temporairement retiré de la liste ; en effet, il est bien connu que seul le chocolat BELGE est de première nécessité.

Puis aussi, explorer les environs un peu plus loin lors d'une virée en voiture avec notre colloc' pour tenter de trouver, en vain, deux vélos d'occasion. Les magasins utiles étaient fermés, car les boutiques hors supermarchés et centres commerciaux ferment vers 5h du soir, ici.
Tronc d'arbre poteauifié.


Sur le chemin, on peut remarquer que les poteaux qui supportent les fils électriques (qui ne sont pas enterrés, chaque maison est reliée au réseau visiblement) sont faits de troncs d'arbres. Oui, oui, vous avez bien lu ! Un arbre au tronc plus ou moins droit avec un bon diamètre, hop, on le coupe, on le fiche dans le sol et on y attache les fils électriques.

Une chose étonnante s'il en est, c'est l'état des routes. Nous sommes dans un pays où les tremblements de terre sont nombreux - on en ressent entre 100 et 200 par an - et les routes sont vachement moins rafistolées que chez nous ! J'oserais presque dire qu'elles sont en très bon état. Et larges ! Il y a généralement une bande, plus large que chez nous, dans chaque sens + une piste cyclable de chaque côté. Ils ont de l'espace et ils n'hésitent pas à l'utiliser !

Aaah, ces palmiers apportent une petite touche de vacances toujours bien appréciée ! Bon, d'accord, on a fait exprès de bien choisir les maisons à photographier pour vous faire baver.
Nous ne manquons pas de noter aussi la présence de nombreux palmiers devant les demeures. C'était l'agréable surprise du moment car avec ce qu'on savait du climat, on ne s'attendait pas à voir des palmiers ici ! Mais on s'y habitue assez vite, tout en gardant un air de vacances permanentes.

Notre weekend de lutte contre le jet-lag s'est limité à ces quelques activités et constatations ; il suffira d'y ajouter une partie de jeu de société avec nos collocs pour le boucler...