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samedi 22 novembre 2014

10 choses que vous ne saviez pas sur les Néo-Zélandais

Il faut bien un titre accrocheur dans l'air du temps pour cet article qui se veut caricatural avec un fond de réalité. Après des mois à côtoyer les habitants de cette ile du bout du monde, nous pouvons dresser un portrait de la culture, du mode de vie, de la mentalité et du caractère néo-zélandais, basé sur nos observations, nos expériences, et quelques récits d’autres personnes qui ont confirmé nos impressions. C’est parti !

Pourquoi Zalando n’existe pas en NZ

Il arrive régulièrement de croiser, dans la rue ou au centre commercial, des locaux qui ne se sont pas encombrés de chaussures. En toute saison et à toute heure, été comme hiver, de jour comme de nuit, ces gens qu’on serait tentés d’appeler « énergumènes », se promènent sur tous types de sol à pieds nus ou en « jandals » (pour « Japanese sandals »), ce qu’on appelle chez nous (et chez les Australiens) des tongs. Tellement que cet accessoire fait partie de la panoplie de symboles de la Nouvelle-Zélande.

Des businessmen dans l’âme

Les Kiwis sont généralement des gens très honnêtes, trop, même. Ainsi, comme vous avez pu en avoir un avant-gout dans notre article sur les garage sale, il arrive régulièrement que, dans un élan de générosité, ils négocient en leur défaveur, diminuant spontanément un prix qui nous arrangeait pourtant déjà, ou ajoutant un objet gratuit dans la transaction. Qui refuserait ?
Mais voilà, l’autre extrême existe aussi, en minorité. Celle qui fera tout pour se procurer des objets d’occasion à prix ultracassés (voire sans prix parce que volés), puis les revendra à un prix plus élevé que celui du même objet neuf. Le tout, c’est de les repérer et soigneusement les éviter. Et généralement, la communauté Facebook tout entière se soulève et dénonce le malhonnête lorsque ça arrive.

Exemplaires de jeux néo-zélandais
100% NZ owned and operated

Le titre de ce paragraphe correspond à un label qu'on trouve, bien en évidence, sur toute communication de la part des sociétés locales. Leurs gérants aiment se démarquer en clamant haut et fort qu'ils n'ont rien à voir avec une quelconque multinationale, et que l'argent gagné restera en Nouvelle-Zélande, assurant ainsi que les diverses taxes serviront le pays.

Cette volonté de mettre en avant le travail et l'économie kiwis trouve généralement un écho chez les clients, qui privilégieront spontanément les produits de chez eux. Le vice est poussé jusqu'à soutenir de mauvais jeux de société lancés sur Kickstarter, juste pour encourager ses compatriotes. Véridique.



Je grignoterais bien encore un peu ? Non, je ne peux pas
lui ôter le plaisir de tondre sa part. Allez, un peu.
Oh, et puis, je ne vais quand même pas le faire pour lui !
Plus verte chez le voisin

Tondre sa pelouse est ici élevé au rang de hobby, aux côtés de diverses choses agréables à faire, dont probablement « contempler pendant des heures sa belle pelouse bien égalisée ». Pour preuve, dès que le moindre rayon de soleil se pointe, il est impossible de passer une journée sans entendre une tondeuse gronder dans le voisinage. Il nous a aussi été donné de voir quelqu’un finir aux ciseaux le bord de la pelouse devant sa maison. Ce n’est donc pas une légende ! Quand ils passent chez nous en vacances, les gens d’ici sont choqués de voir comme on laisse pousser l’herbe. Les propriétaires n’hésitent pas à faire des remarques aux locataires quant à l’état de la pelouse. À vrai dire, il faudrait idéalement la tondre toutes les semaines. Bien sûr, justement, on a beaucoup de temps à perdre !




Il fait beau, aujourd’hui !

Les Kiwis sont les pros des discussions superficielles inutiles. Il suffit d’observer n’importe quelles deux femmes qui se rencontrent, avec un bonus si elles sont bien habillées, et écouter leur conversation. Les « comment va telle personne ? » trouvent une réponse aussi vague que « Pas trop mal » et les commentaires sur la météo des deux dernières semaines s’enchainent à une vitesse folle. Il est facile de rencontrer des gens, mais difficile d’entrer dans une vraie relation car tous semblent, a priori, porter un masque social. D’ailleurs, il faut presque les harceler pour obtenir leur avis sur quelque chose. La première réponse sera toujours vaguement positive. L’attitude décrite dans ce paragraphe semble aller de paire avec l’apparence de leur jardin : il faut renvoyer une bonne image de soi.

Et en cas de souci…

Dans ce même caractère retranché, le Néo-Zélandais est quelqu’un qui évite la confrontation, surtout en cas de conflit. Il sera gentil et se montrera plein de bonnes intentions face à vous, voire ne montrera rien de ce qu’il ressent comme un problème, mais il fera le nécessaire pour servir son dessein dans votre dos, si possible en passant par un tiers. Une anecdote ?
C’était au magasin où je suis volontaire. Un jour, deux camionnettes des ouvriers du bâtiment d’en face restent garées pendant des heures sur les places express juste devant le magasin, là où les clients s’arrêtent pour décharger leurs dons ou faire du shopping rapidement. Solution belge ? Aller voir les ouvriers et leur demander gentiment de bien vouloir déplacer leurs véhicules. Solution NZ ? Se plaindre auprès de dix clients pendant une heure et puis appeler la police sous couvert d’un problème de circulation.

C'est... euh... Jules César ?
Non, Napoléon !
(merci Wikimedia pour l'image)
Côté culture générale

Ah, ce jeu petit, rapide, simple et plein de défis qu’est Timeline ! Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’estimer la date d’un évènement ou de l’invention d’un objet en positionnant la carte correspondante « avant » ou « après » d’autres éléments datés, afin de former une ligne du temps. Eh bien, ce jeu permet aussi d’atteindre le summum de l’ennui en assurant une victoire sans résistance à quiconque décidera de se mesurer à des Néozélandais. En effet, ces derniers ne bénéficient pas de cours d’histoire aussi touffus que les nôtres, ni de représentation des diverses époques, ni même, allons jusque-là, de bon sens. Oui, les lunettes ont probablement été inventées avant le microscope… Bref, la faute à leur pays vieux de deux cents ans, probablement. Surtout, ne pas s’intéresser à ce qui s’est passé plus tôt à d’autres endroits du monde !

La vraie solution

Ici, les caddies de supermarchés ne nécessitent pas de pièce en caution pour être utilisés. Il en résulte des caddies abandonnés un peu partout dans la ville, que ce soit juste devant le supermarché ou sur le bord d’une route quelconque. Plutôt qu’essayer de responsabiliser les clients ou placer un dispositif préventif comme chez nous, certaines chaines de supermarchés ont préféré ajouter à leur site Internet une section pour permettre à tout un chacun de signaler les caddies abandonnés qu’il aurait rencontrés. Du personnel est donc employé pour, en permanence, rassembler et remettre en place ces énormes paniers métalliques à roulettes.


Le paradoxe du « service »

Alors que dans toute offre d’emploi, l’accent est mis sur la capacité à apporter un service de qualité au client, certains font l’impasse totale sur cette notion et veulent uniquement empocher le fric le plus vite possible. Ça dépend peut-être du domaine ? Ainsi, à l’orée de l’hiver, certains se font livrer du bois de chauffage. Une remorque pleine pour quelques centaines de dollars. La livraison à laquelle nous avons assisté ressemblait à cela : le livreur impatient, debout sur la remorque, observe la scène et envoie de temps en temps une bûche par terre pour former un tas, sans prendre garde au fait que quelqu’un soit ou non en train d’en ramasser une au même moment, deux braves hommes forts se baissent pour ramasser ces bûches et les aligner contre le mur, deux femmes les aident, dont une ayant un tout jeune bébé. Dès que le bois est hors de la remorque, le livreur s’en va et laisse les autres s’affairer au travail encore une demi-heure. Choquant, non ?

Explosions de joie

Entre le 1e novembre et le début de la nouvelle année, il est très courant de voir et entendre ses voisins faire des feux d’artifices le soir venu – et encore, parfois, ils n’attendent même pas qu’il fasse noir. Cela peut s’expliquer par la Guy Fawkes Night, célébrant le 5 novembre l’échec d’un attentat mené par des catholiques contre le parlement britannique, et aussi le fait que le roi Jacques 1e a échappé à cet attentat. À moins que le 5 novembre dure plusieurs jours, cette fièvre explosive peut aussi s’expliquer par les promos de saison d’un magasin très fréquenté. Oh, et puis, c’est chouette, les feux d’artifice ! Pourquoi avoir besoin d’une occasion ?

vendredi 24 janvier 2014

Attention, danger de vie

Dans un monde où le danger guette à chaque coin de rue, il est important de bien signaler les endroits à haut risque. Ainsi, un panneau, une pancarte ou une affiche adéquate permet d'indiquer les sites à accès restreint ou de dicter le comportement à adopter en diverses circonstances périlleuses, afin de prévenir tout accident malencontreux.

A Christchurch, certains de ces panneaux peuvent sembler cocasse pour les étrangers non avertis que nous sommes. Rappelons que les mœurs de notre pays d'expatriation diffèrent quelque peu des us et coutumes belges. Les néozélandais sont effets champions dans l'art de réguler le bon fonctionnement de l'ordre civil, donc gare à vous si vous osez enfreindre les directives!

Nous vous proposons dans les quelques paragraphes qui suivent une petite sélection de nos favoris - pour votre plaisir, du moins si vous baragouinez quelques notions d'Englishe - classés en 4 grandes catégories de risque.


1. Les facteurs environnementaux

 La Nouvelle-Zélande est un pays géologiquement et climatiquement très perturbé, aussi ses résidents savent-ils discerner les embûches tendues par mère Nature et adopter les bons comportements de survie. 


Ce panneau existe en 8.254.859.657
exemplaires, rien qu'à Christchurch.
...en tout cas pas sans tout le reste du bâtiment.








 2. La golf-mania

Outre le rugby et le cricket, le néozélandais moyen adore le golf (un certain Benoît H. devrait sans aucun doute y trouver son bonheur), à tel point qu'on ne compte plus les endroits dédiés à cette activité, que ce soit à l'orée d'un parc, derrière l'aéroport ou en plein cœur d'un centre résidentiel pour retraités trop riches.

Les golfeurs d'ici doivent suivre
un entraînement équivalent à
celui
de nos paracommandos.
Sans ce panneau, la ville grouillerait de
chiens enragés, dont les maîtres feraient du
golf sur les trottoirs en se tenant A DROITE.


3. Les dangers de la circulation

Votre maman vous l'a sans doute assez répété depuis que vous êtes en âge de traverser une rue (la mienne en tout cas ne se gênait pas, mais en même temps elle n'a guère changé depuis) : s'il y a bien  une chose dont il faut se méfier quand on est de sortie, c'est la circulation. En général, on parle plutôt des voitures et autres véhicules motorisés sillonnant les routes macadamisées, mais les accidents les plus sournois sont causés par des engins bien plus imposants.

Voiturettes de golf également
admises sur autorisation spéciale.
Les barrières et les feux de signalisation,
ça coûte trop cher. Oui, même si c'est une
route principale.


4. Les pièges à con

Parce qu'il y aura toujours des branquignolles* pour se planter là où planter se peut...

Le personnage s'en est tiré mais est handicapé à vie.
Ca c'est moi qui l'ai dessiné.
Du grand art n'est-ce pas?




* Avant que vous ne nous fassiez la remarque : nous ne nous excluons aucunement de cette catégorie de personnes.


mardi 3 décembre 2013

Les squatteurs de canapé

Nos essais d'écriture en persan. Y'a une écriture plus
artistique que l'autre, j'dis ça, j'dis rien.
En une semaine, j’ai appris que Denver se trouve dans le Colorado, qu’il y a des chameaux dans les déserts australiens, qu’il y a des fermes à fromages en Israël, que le chocolat slovène est franchement bon, que mon nom en persan n’est qu’un amas de barres et de points (Thomas, lui, a droit à de belles boucles !) et que la nourriture polonaise est consistante.
 
Tout ça grâce à un superbe projet qui n’aurait jamais pu naître sans la magie d’Internet : Couchsurfing.

Le principe ? C’est simple, il suffit d’avoir un canapé suffisamment grand, voire un matelas ou même un lit inutilisé. On s’inscrit, on parle un peu de soi sur le profil et on indique que l’on peut héberger des voyageurs ainsi que les règles des la maison. Puis, on attend d’être noyé dans les demandes. En tout cas, à Christchurch, c’est comme ça car le pays est très populaire pour ses « Working holidays ».

Chaque invité pointe 
son pays sur une carte et 
laisse un commentaire.
Parfois, des gens demandent juste pour loger mais se voient souvent refusés car non, ce n’est pas un hôtel gratuit. Le but premier du projet est la rencontre de l’autre et la confrontation des cultures. D’ailleurs, une section du profil est dédiée à ce que vous pouvez apprendre aux autres ou ce que vous seriez intéressé d’apprendre. Tout ça pour dire qu’il est impossible de refuser quelqu’un qui, dans sa demande, insiste sur le fait qu’il/elle est intéressé(e) par les jeux de société et adore les glaces !

Tout cela signifie qu’il faut prendre le temps de discuter un peu, faire un tour dans la ville, partager un repas, faire des activités ensemble. Pas tout le temps non plus, les invités sont généralement autonomes et apprécient avoir du temps pour eux. Et parfois, on n’a juste pas envie de sortir de chez soi, alors on fait une croix sur la carte aux endroits à voir absolument.

Vous ne devez donc pas nécessairement faire tout pour l’invité ! Tout le monde n’a pas le temps de passer une journée à jouer le guide touristique et tout le monde ne peut pas se permettre d’offrir la pension complète à ses invités. On n’est pas non plus obligés d’accepter des gens qui trimballent leur chat partout, ni ceux qui voyagent avec cinq potes. Chaque hôte est différent !

On fait Koukou, les p'tits gars !
Chez nous, le deal, c’est la cuisine ! On cuisine un jour, tu cuisines le lendemain. Ou l’inverse. Si possible un plat typique de ton pays. Et c’est ainsi qu’on s’est retrouvés à manger notamment du « koukou », une sorte d’omelette iranienne, version végétarienne. Les meilleurs Couchsurfeurs nous offrent des barres de chocolat ou nous interdisent de faire la vaisselle.

Certains visiteurs viennent vivre en Nouvelle-Zélande pour un temps défini, d’autres voyagent à travers le pays. Nous pouvons aider ceux de la première catégorie à partir de notre expérience personnelle tandis que ceux de la deuxième catégorie nous donnent des tuyaux sur les endroits à visiter qui ne se trouvent pas loin.

Et voilà, maintenant que nous avons une maison assez grande, nous pouvons voyager en restant chez nous ! En douze jours, nous avons hébergé huit personnes de sept cultures différentes (dont un confrère belge) et partagé de super moments avec des gens qui auraient pu être nos amis… s’ils avaient vécu plus près. Nous n’avons cuisiné que six fois et j’ai visité la ville au moins trois fois.

Voilà, c’était l’article non-sponsorisé-instant-pub gratuit ! Juste pour partager ce qu’on vit ici et, peut-être, donner envie à certains de participer.

mercredi 27 novembre 2013

La sociabilisation à l'étranger... par les jeux

Certaines personnes involontairement anonymes ont tenu des propos similaires à ceci : « Tu n’as même pas encore commencé à chercher du travail que tu as déjà trouvé des joueurs de jeux de société ! »


Voilà où ça mène, les jeux de société !
[sur la route vers Hanmer]
Je commencerai ma plaidoirie en mentionnant le fait que, moins d’un mois après notre arrivée, nous comptions déjà dans notre entourage quelques personnes que nous pouvons aujourd’hui considérer comme des amis. De plus, certains de ces aimables êtres humains se sont spontanément proposés pour nous aider à trouver une maison ou déménager. Enfin, passer du temps avec des gens qui ont cette même passion permet de se raccrocher à quelque chose de connu. Je terminerai en concluant que c’est chiant d’écrire sous cette forme argumentative et que je vais continuer avec un style normal.

Tout ça pour dire que, malgré leur prix exorbitant, ça fait du bien de retrouver les mêmes jeux de société ici que chez nous, ainsi que des gens qui les apprécient et avec qui, finalement, on passe beaucoup de temps à discuter et blaguer. Il s’agit là d’une bonne occasion de pratiquer l’anglais malgré une petite appréhension au départ. Est-ce que je serai capable de comprendre les règles d’un jeu expliquées en anglais avec un accent horrible ? La réponse est OUI ! Source de fierté renforcée par la constatation qu’en réalité, je suis aussi capable d’expliquer des jeux en cette langue.

Une énorme maison près des montagnes avec une
terrasse, un barbec et... des "sandflies"...
Au quotidien ou, plutôt, à l’hebdomadaire, nous avons l’occasion de jouer le mercredi et le vendredi dans deux groupes différents. Le premier est plutôt axé sur des jeux de stratégie qui demandent une certaine réflexion tandis que le deuxième sort plus volontiers des jeux simples sans prise de tête. Cela dit, ce sont des tendances générales auxquelles on déroge parfois. Les deux « clubs » comptent quelques membres en commun et fonctionnent de la même manière : chaque semaine, quelqu’un se propose pour accueillir le rassemblement chez lui. Bientôt, nous aussi, nous pourrons concurrencer ces braves gens en mettant notre maison à disposition !

Ça, c’était l’introduction. L’évènement important que l’Histoire retiendra, c’est Hanmer Springs. Mais c’est quoi ? Une ville thermale à 130 km au nord. Et vous vous êtes baignés ? Non. Relisez le titre de l’article pour vous rappeler ce dont on parle. JEUX ! Hé oui, nous avons rencontré les seuls fous capables de s’y prendre un an à l’avance avec trois feuilles Excel pour y louer quatre maisons accueillant un total de 25 personnes et dédier cinq jours aux jeux de société. Le tout avec barbecue, fruits et grignotages compris.

Sur le trajet parcouru avec Marta (oui, la Hongroise, vous avez bien suivi) et son humour, le paysage défilant était magnifique, nous imposant quelques arrêts photos. Sur place, pas grand-chose d’époustouflant, seulement les montagnes environnantes et la « ville ». Heureusement, nous avions des dizaines de jeux pour nous occuper ! Et un billard. Nous avons eu l’occasion de tester : 

-          Power grid, un jeu de gestion économique à se perdre dans les calculs ;
-          Tongiaki, le jeu dont il faut retenir le nom pour être sûrs de ne plus y jouer ;
Et un billard.
-          Asara, un jeu cool avec des tours ;
-          Blue moon city, indéfinissable mais j’ai gagné ;
-          For Sale, un jeu où il est possible de vendre une niche de chien pour 10000$ ;
-          Alhambra, jeu de placement de tuiles pour ne pas se prendre la tête en fin de soirée ;
-          Mascarade, un jeu d’ambiance où on oublie vite qui on est ;
-          Tzolk’in, où on place des ouvriers sur un engrenage d’actions ;
-          Castles of Burgundy, avec beaucoup d’éléments mais un peu trop long ;
-          Endeavor, en compagnie de son créateur ;

...et de partager nos connaissances à propos de :
-          Trajan ;
-          Kingdom builder ;
-          Sandwich ;
-          Hanabi.

On clôture ce super weekend avec 
un petit déjeuner américain. Vous
ne voyez pas les patates sur la photo.
Le trio de petits jeux « Kakerlaken » a marché du tonnerre. Le premier, « K. poker », consiste à donner un animal dégoûtant à un autre joueur en annonçant ce que c’est, ou pas. A lui de deviner si vous mentez ou si vous êtes brave et honnête. Le deuxième, « K. suppe », vous fait nommer répétitivement les ingrédients révélés un à un… sauf si c’est le même que le précédent. Le troisième, « Mogel motte », est un jeu de cartes où la seule façon de se débarrasser de certaines d’entre elles est de les balancer au sol sans que le surveillant s’en aperçoive.

Mentionnons aussi la partie de Loups-Garous à laquelle nous ne voulions pas participer. « Si t’es loup-garou, tue-moi au premier tour. » « D’accord, pareil pour toi. » Et finalement, par un subtil tour de « je l’ai senti bouger, il est loup-garou », l’un a été hors-jeu plus vite que l’autre et a pu préparer une délicieuse glace !

Avec tout ça, nous n’aurons toujours pas essayé Caylus, Dominant species, Terra mystica, Cyclades, Age of ndustry, Dungeon lords, Khronos, ni Through the ages…

Bref, les Néozélandais sont très accueillants, sympathiques, n’hésitent pas à échanger deux mots dans la rue, mais pour vraiment s’intégrer et apprendre à connaître l’autre, rien de tel qu’une passion en commun. Dans notre cas, les jeux de société.

lundi 25 novembre 2013

Un week-end empreint de multiculturalité made in New Zealand

Une beau petit week-end s'annonce.


Une des caractéristiques de la Nouvelle-Zélande est qu’une variété de nationalités, et donc de cultures, s’y côtoient et apportent leur marque distinctive. Ainsi, mes collègues (= ceux de Thomas) sont entre autres japonais, sri-lankais,  iraniens et allemands ; il donne des cours particuliers à un Somalien ;  et nous comptons une Hongroise, des Canadiens et des Américains parmi nos amis. Dans cette partie du monde vivent également d’importantes communautés issues des pays voisins, de l’Australie évidemment, mais également des îles du Pacifique Sud et du continent asiatique.

C’est dans ce contexte qu’un samedi matin ensoleillé, nous décidons de nous rendre à un des nombreux garage sales* organisés chaque week-end un peu partout en ville. La particularité de celui-ci est qu’il était organisé par l’Eglise presbytérienne coréenne** de Christchurch, et proposait en plus des habituels étalages d’objets de seconde main, des massages à 2 $ ainsi que de la bonne nourriture coréenne dont des sushis à 5 $ les 10 pièces, une spécialité de pâtes et un délicieux dessert nommé "hotteok" en forme de petites crêpes fourrées avec une sauce à la cannelle. Un régal ! Nous nous demandions par moment s’ils cherchaient vraiment à faire du profit avec ces ventes, car nous avions l’impression qu’ils cherchaient plus à se débarrasser de leurs affaires qu’autre chose. Nous avons ainsi dénichés quelques trésors, négociés pour une bouchée de pain, et la voiture a été bien vite remplie avec de quoi compléter l’ameublement de notre maison. Nous avons évidemment profité du massage avant de quitter cet endroit merveilleux, l’occasion d’échanger quelques paroles avec ces Coréens décidément très amicaux. Voilà une belle matinée fructueuse et enrichissante, rentrons donc déposer tout ça !

- Quoi, vous partez déjà ? Vous ne voulez pas rester encore un peu ? Oh, prenez au moins encore ce pouf presque neuf, cette étagère modulable et ce bac à vaisselle. Ah mais vous ne me devez rien, c'est gratuit hein. Si, si j'insiste.
- Eeeuh, d'accord, m'ci M'sieur le Coréen.

Laëtitia essaie un habit traditionnel...
Après les chrétiens asiatiques, place aux hindous du Pacifique. Marta, l’amie hongroise dont je vous ai parlé dans le préambule, étant mariée à un Fidjien de confession hindouiste, fête le Divālī et nous sommes invités cette année. Divālī, le festival des lumières, est une des fêtes les plus importantes de la culture hindoue. Il peut être vu comme le Nouvel An indien, à l’occasion duquel on s’habille d’habits riches et colorés et où on partage un repas suivi de friandises très sucrées, avant de tirer des feux d’artifice et d’allumer de nombreuses bougies. Cette fête commémore le retour du roi indien Rāma dans sa ville d’origine Ayodhya après qu’il ait reconquis son épouse Sītā sur le démon Rāvana. Les habitants de la ville avaient alors allumé des lampes pour accueillir la venue du roi. Ceci était l’instant mythes et religions sponsorisé par wikipédia.

Revenons à nos moutons néozélandais. A notre arrivée dans la demeure du couple Fidjio-Hongrois, Marta nous montre le petit autel dédié aux divinités hindoues où seront déposées quelques offrandes de nourriture destinées à assurer la bonne fortune dans l’année à venir, puis Laëtitia se prête au jeu de l’habit traditionnel, qui lui sied ma foi très bien. Nous avons ensuite droit à de nombreux mets, tous végétariens, préparés par le mari de Marta. Au menu, une assiette de fruits (raisins, banane, datte), une boisson lactée à base de mangue, ainsi que divers plats aux noms imprononçables, très épicés mais délicieux. Comme les indiens n’utilisent pas de couverts mais mangent avec les mains, nous nous essayons à cette pratique, une expérience finalement assez intéressante.

...pendant que Thomas se délecte des
spécialités, avec les mains SVP.
Pour des raisons religieuse, l’alcool est proscrits de ce repas, mais une parade existe : le kava est une infusion d’une racine intoxicante, appréciée par de nombreux peuples des îles du pacifique. Son goût est celui de terre cuite et ses effets rappellent ceux de l’alcool. Les substances responsables sont la méthysticine et la kavaïne, je sais ça vous fait une belle jambe. Pour la petite anecdote, la communauté Fidjienne de Christchurch consomme cette boisson en société au lieu de bière ou de vin, car cela leur permet de ne pas craindre les contrôles de police du samedi soir. Ni vu ni connu.

Marta étant une grande adepte de casse-têtes et de jeux de société cérébraux, nous passons une grande partie de la soirée à essayer quelques nouveaux jeux, mais le Kava finit par avoir raison du cerveau de Thomas et nous prenons congé, en ayant décidément beaucoup appris en un seul week-end. Vive la Nouvelle-Zélande quoi.



* Voir cet article si vous avez oublié ce qui se cache derrière ce terme.

** Eh oui, une des religions dominantes en Corée du Sud est bien le Christianisme.

samedi 5 octobre 2013

Une bibliothèque digne de ce nom

Avertissement : La rédaction vous présente ses excuses en ce qui concerne le chamboulement d'ordre chronologique lié à la parution de cet article ; cela est dû à des photos manquantes. Nous nous voyons dans l'obligation d'utiliser celles dont nous disposons en raison de l'interdiction de photographier le lieu dont il est question dans cet article.

Notre troisième weekend dans ce beau pays devait être consacré à explorer les environs au nord de la ville et ainsi visiter une réserve naturelle ou, en tout cas, une zone verte sur la carte. Cependant, le temps étant on ne peut plus belge – quelle ironie ! – et que je n’avais toujours pas de nouveau manteau, il a fallu qu’on révise nos plans.

Ainsi, nous avons décidé de :
- Passer à la banque pour enfin m’ouvrir ce fichu compte grâce à la carte de fidélité du supermarché que j’ai reçue par la poste, ce qui prouve mon adresse ;
- Faire un arrêt shopping à St Vincent de Paul et à l’Armée du salut pour renflouer notre garde-robe (construite à-même la maison, rappelons-le) ;
- Aller à la bibliothèque se faire une carte d’adhérent ;
- Flâner le reste du temps au supermarché et profiter de la promotion sur les boites Sistema (Tupperware version NZ, vachement étanches et totalement fiables… C’était l’instant pub.)

Intéressons-nous à l’étape la plus intéressante : la bibliothèque de Papanui. Et quelle bibliothèque ! Ouvrez bien grand vos écoutilles, et oubliez toutes vos représentations de bibliothèques, c’est de la gnognotte comparées à celle-ci !

La bibliothèque du (pas de) quartier de Papanui
(gravement à la santé),une des 19 de la ville.
Alors que, l’air hagard, nous sillonnons un des dix-neuf bâtiments bibliothécaires de la ville en cherchant à qui s’adresser, une employée nous demande ce qu’elle peut faire pour nous. Nous lui expliquons que nous voudrions nous inscrire et obtenir une carte au trésor ou de bibliothèque. Elle hèle sa collègue, originaire de Malaisie, et nous invite à nous asseoir.
Avec toute l'amabilité et la souriance du monde, la gentille Asiatique nous demande notre passeport, une preuve d’adresse – la lettre avec la carte de fidélité du supermarché suffit – ainsi que de compléter un document avec, notamment, l’adresse d’un ami à qui ils pourraient s’adresser si nous ne répondons pas après avoir oublié de rendre un livre. L’amie en question ayant la même adresse que nous, la dame nous explique que nous ne pourrons emprunter chaque que 2 livres à la fois au lieu de 30. Trente, vous avez bien lu, palsambleu !! Et tout ça sans débourser un denier. Elle nous demande d’entrer un code PIN dans l’ordinateur, ce qui nous permettra, combiné à notre numéro de membre, d’accéder à notre espace en ligne.

C'est qui qui va nous faire de délicieux
macarons ?
Intrépide, elle insrit nos noms sur nos cartes de membres et nous annonce qu’on peut dès lors utiliser les ordinateurs de la bibliothèque, emprunter des livres gratuitement, CDs et DVDs pour pas grand-chose, etc. Elle demande ensuite si on veut qu’elle nous montre le site… Un site de bibli est un site de bibli, mais bon, ma foi ! Pourquoi pas ? Elle commence donc à nous expliquer tous les services disponibles : consulter le catalogue, demander de transférer un livre d’une bibliothèque à l’autre, réserver un livre, télécharger des audio-livres, télécharger des livres en pdf, télécharger de la musique… Et nous ne vous parlons pas des journaux et magazines issus du monde entier disponibles gratuitement sur le site !

Les yeux émerveillés d’émerveillement, nous naviguons parmi les rayons de la bibliothèque, Laetitia au gré de ses pas et Thomas à la recherche d’un livre de Stephen King. Malheureusement, les dix-neuf exemplaires – vous avez bien suivi, un par bibliothèque – ont tous été pillés, comprenez qu'ils sont actuellement en cours d'emprunt. Par contre l’autre gourmande a trouvé un intéressant livre de recettes de pâtisseries de la maison Ladurée de Paris. Allez, on l’embarque, même si on n’a pas le matériel pour faire des macarons !

Faites votre choix, matelot, et quittez ce navire !
Nous nous dirigeons donc vers l’un des comptoirs automatiques pour enregistrer l’emprunt. Parmi la vingtaine de langues proposées pour la transaction, Thomas sélectionne évidemment le « Pirate ». Je scanne ma carte de bibliothèque puis il reconnaît le livre automatiquement… Euh… Il est toujours dans ma main, j’ai rien scanné volontairement du tout… !! Un V vert apparaît à l’écran, à côté de la référence du livre, ce qui signifie que que je peux « mettre les voiles ». On a recommencé juste après, parce qu’il me manquait le ticket, pour lequel il fallait cliquer sur une autre icône. Notre odyssée terminée, nous pouvons emporter notre butin. Voilà moussaillons, ici se termine cette histoire, mais restez vigilants, car la légende raconte que sur l'île du long nuage blanc, chaque jour apporte son lot d'aventure !

dimanche 23 juin 2013

Pourquoi la Nouvelle-Zélande?




Difficile d'expliquer pourquoi au juste nous nous apprêtons à traverser la planète pour nous retrouver à 16.500 km de notre pays d'origine et vivre pendant 3 ans loin de nos familles, de nos amis, et du meilleur chocolat au monde.
Sans chercher à convaincre qui que ce soit du bien-fondé de notre opération, et encore moins à inciter d'autres à faire comme nous (il s'agit après tout d'un choix personnel, et chacun des arguments suivants ne sont valables que pour nous), les paragraphes suivants vous exposeront ce qui nous fascine dans cette paire d'îles de l'océan Pacifique :



 
- La nature, la diversité des paysages, les grandes étendues vides de monde qu'on y retrouve comme nulle part ailleurs. C'est sans doute la raisons principale qui nous motive à quitter la Belgique si densément peuplée. Les quelques images qui agrémentent cet article (toutes tirées de Wikipedia, eh oui, afin de respecter les droits d'auteur) en diront bien plus long que ce que nous ne saurions vous en décrire! 





- Le style de vie des néozélandais, qui semblent être beaucoup plus pragmatique et moins stressé que les Européens. On ne s'attend quand même pas à tomber sur des fainéants, les Néo-zélandais sont paraît-il très bosseurs. Quoi qu'il en soit, nous allons découvrir une mentalité et une culture très certainement différente de la nôtre, tout en n'étant pas trop éloignée non plus, vu les origines anglaises de la plupart des autochtones. On y parle d'ailleurs majoritairement l'Anglais: ce sera l'occasion de nous perfectionner dans la langue de Tom Cruise.

- L'envie de vivre une aventure à deux, de se lancer dans une nouvelle vie tout en gardant les pieds sur terre, et de se remettre à la recherche scientifique, respectivement de se lancer dans l'enseignement du Français à des non francophones. Les universités en Nouvelle-Zélande semblent être plus que correctement équipées, et ont une renommée mondiale, notamment dans les biotechnologie et les sciences environnementales. Le projet en Biologie Moléculaire pour lequel Thomas va s'investir pendant 3 ans à l'air - sur papier du moins - de constituer un défi et sera très certainement enrichissant pour sa carrière! Quant à Laëtitia, elle va découvrir un système scolaire qui est beaucoup plus flexible que le nôtre, et laisse beaucoup plus de libertés à l'élève. Ce sera dans tous les cas une occasion en or d'explorer de nouveaux horizons !


 - La proximité avec notre pays d'origine... Bon d'accord, en fait on aurait difficilement pu faire pire en terme d'éloignement. Nous serons littéralement à l'autre bout du monde, il va falloir se faire à l'idée que le retour au pays ne se fera pas toutes les semaine, notre famille et nos amis vont assurément beaucoup nous manquer (mais on ne vous oublie pas, bien au contraire !)