mardi 3 décembre 2013

Les squatteurs de canapé

Nos essais d'écriture en persan. Y'a une écriture plus
artistique que l'autre, j'dis ça, j'dis rien.
En une semaine, j’ai appris que Denver se trouve dans le Colorado, qu’il y a des chameaux dans les déserts australiens, qu’il y a des fermes à fromages en Israël, que le chocolat slovène est franchement bon, que mon nom en persan n’est qu’un amas de barres et de points (Thomas, lui, a droit à de belles boucles !) et que la nourriture polonaise est consistante.
 
Tout ça grâce à un superbe projet qui n’aurait jamais pu naître sans la magie d’Internet : Couchsurfing.

Le principe ? C’est simple, il suffit d’avoir un canapé suffisamment grand, voire un matelas ou même un lit inutilisé. On s’inscrit, on parle un peu de soi sur le profil et on indique que l’on peut héberger des voyageurs ainsi que les règles des la maison. Puis, on attend d’être noyé dans les demandes. En tout cas, à Christchurch, c’est comme ça car le pays est très populaire pour ses « Working holidays ».

Chaque invité pointe 
son pays sur une carte et 
laisse un commentaire.
Parfois, des gens demandent juste pour loger mais se voient souvent refusés car non, ce n’est pas un hôtel gratuit. Le but premier du projet est la rencontre de l’autre et la confrontation des cultures. D’ailleurs, une section du profil est dédiée à ce que vous pouvez apprendre aux autres ou ce que vous seriez intéressé d’apprendre. Tout ça pour dire qu’il est impossible de refuser quelqu’un qui, dans sa demande, insiste sur le fait qu’il/elle est intéressé(e) par les jeux de société et adore les glaces !

Tout cela signifie qu’il faut prendre le temps de discuter un peu, faire un tour dans la ville, partager un repas, faire des activités ensemble. Pas tout le temps non plus, les invités sont généralement autonomes et apprécient avoir du temps pour eux. Et parfois, on n’a juste pas envie de sortir de chez soi, alors on fait une croix sur la carte aux endroits à voir absolument.

Vous ne devez donc pas nécessairement faire tout pour l’invité ! Tout le monde n’a pas le temps de passer une journée à jouer le guide touristique et tout le monde ne peut pas se permettre d’offrir la pension complète à ses invités. On n’est pas non plus obligés d’accepter des gens qui trimballent leur chat partout, ni ceux qui voyagent avec cinq potes. Chaque hôte est différent !

On fait Koukou, les p'tits gars !
Chez nous, le deal, c’est la cuisine ! On cuisine un jour, tu cuisines le lendemain. Ou l’inverse. Si possible un plat typique de ton pays. Et c’est ainsi qu’on s’est retrouvés à manger notamment du « koukou », une sorte d’omelette iranienne, version végétarienne. Les meilleurs Couchsurfeurs nous offrent des barres de chocolat ou nous interdisent de faire la vaisselle.

Certains visiteurs viennent vivre en Nouvelle-Zélande pour un temps défini, d’autres voyagent à travers le pays. Nous pouvons aider ceux de la première catégorie à partir de notre expérience personnelle tandis que ceux de la deuxième catégorie nous donnent des tuyaux sur les endroits à visiter qui ne se trouvent pas loin.

Et voilà, maintenant que nous avons une maison assez grande, nous pouvons voyager en restant chez nous ! En douze jours, nous avons hébergé huit personnes de sept cultures différentes (dont un confrère belge) et partagé de super moments avec des gens qui auraient pu être nos amis… s’ils avaient vécu plus près. Nous n’avons cuisiné que six fois et j’ai visité la ville au moins trois fois.

Voilà, c’était l’article non-sponsorisé-instant-pub gratuit ! Juste pour partager ce qu’on vit ici et, peut-être, donner envie à certains de participer.

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