lundi 7 octobre 2013

Etude du marché immobilier local

Cet article est spécialement dédié à l’un de nos fidèles lecteurs qui, en réaction à l’article du 16 septembre, a réclamé publiquement une étude du marché immobilier.

Il y a deux sortes d’endroits où on peut chercher une maison : sur Internet et ailleurs. La première solution est la plus simple et la moins diversifiée, c’est donc celle que nous utilisons la plupart du temps depuis plus de deux semaines pour tenter de trouver le logement de nos rêves.

Un exemplaire des fameuses
"built-in robes".
En écumant les deux principaux sites Internet dédiés au moins partiellement à ce secteur, j’ai nommé « Realestate.co.nz » et « Trademe.co.nz », on peut assez facilement en déduire un certain nombre de choses :
  • La plupart des maisons en location sont confiées à des agences ;
  • Le loyer se paie à la semaine ; 
  • L'agence occasionne des frais supplémentaires équivalents à une semaine de loyer + TVA au locataire pendant que le propriétaire se la coule douce ;
  • On ne connaît jamais la surface de l’habitation ;
  • Une location à "long terme" signifie seulement un an ;
  • Le double vitrage n’existe décidément que sur les constructions récentes ;
  • Les baignoires semblent très appréciées dans la région ;
  • Il y a souvent une pièce appelée « laundry » exclusivement dédiée à la lessive ;
  • Les garde-robes sont construites dans les murs, mais ça, vous le savez déjà ;
  • Pareil pour l’absence de chauffage central, au profit de cassettes à bois et « heatpumps » ;
  • Les fumeurs et les animaux sont souvent explicitement refusés, les êtres de la seconde catégorie étant parfois négociables ;
  • Généralement, une maison à trois chambres doubles « convient pour un maximum de trois occupants » ;
  • Une maison sans jardin est une maison à « cour facile à entretenir » ;
  • De très nombreux bâtiments ont subi des dégâts au moins esthétiques dus au tremblement de terre.

Mais comment se passe notre recherche, vous demandez-vous ?

Eh bien… Nous avons commencé par délimiter une zone de recherche, c’est-à-dire étudier la carte de la ville et lister les quartiers qui nous conviendraient. Face à l’évidente difficulté de trouver un logement, cette zone a été assez rapidement étendue au double du rayon initial. Question piège : en quelle proportion la surface de cette zone a-t-elle été augmentée ?

Notre préposée à la recherche de logement vérifie chaque jour les nouvelles annonces et les ajouts sur les sites susmentionnés, à l’affût de la maison parfaite. Elle sélectionne avec le plus grand soin les constructions à visiter et tient à jour son agenda de rendez-vous immobiliers. Sur les quelques maisons visitées, une seule était parfaite : bien située, quartier calme, très propre, agencement parfait… Malheureusement, notre candidature n’a pas été retenue.

Vous n’êtes certainement pas familiers avec le concept de « maison ouverte ». Chaque maison est attribuée à un employé de l’agence, qu’il faut appeler pour signaler notre intérêt. Lorsqu’il y a eu un nombre suffisant d’appels, le responsable fixe un moment – 15 ou 30 minutes – pendant lequel la maison reste ouverte. Ainsi il peut y avoir jusqu’à quarante personnes potentiellement intéressées arpentant la maison de vos rêves en même temps que vous. Et croyez bien que rien ne peut faire concurrence aux mamans avec un bébé dans les bras !

Photo d'une maison de Nouvelle-Zélande,
car l'article ne serait pas complet sans.
Lors de chaque visite, des formulaires sont disponibles pour ceux qui souhaitent postuler et espérer obtenir la maison. Une belle écriture, un e-mail et, un croisement de doigts plus tard, il suffit d’attendre la réponse de l’agence… quand elle ne prévient pas uniquement l’heureux élu !

Au final, les loyers sont un peu moins élevés que ce que nous pensions au départ : il y a moyen de s’en sortir pour moins de 400 $ par semaine (1030 € par mois) avec une maison deux chambres. Voyez comme nous sommes gentils, on pense à vous qui allez venir nous rendre visite ! Mais voilà, la réalité du tremblement de terre de 2011 nous rattrape et on constate très vite qu’il y a beaucoup plus de personnes qui cherchent un logement que de biens dont il est question. On se sent dès lors obligés de postuler même lorsque nous sommes peu intéressés, histoire d’avoir une chance. Le comble est de remarquer qu’il y a des locations meublées hyper chères pour des durées de quelque mois… qui tombent par hasard justement à point pour les gens qui doivent déloger le temps de réparer leur maison des dégâts du TDT, le tout aux frais de leur assurance !

Bref, en calculant un peu, on comprend vite qu’en trois ans de location ici, on pourrait facilement perdre 40000 € et être obligés de déménager deux fois. Dès lors, des calculs supplémentaires nous amènent à envisager la solution d’achat, surtout vu que les taxes et autres frais sont bien peu élevées comparé à chez nous. Les banques ayant peu confiance en les gens venant d’ « overseas », il nous « suffirait » de trouver 25000 € supplémentaires pour l’apport… Avis aux investisseurs !

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