Reconstitution d'une rue de l'époque coloniale. |
Nous avons
brièvement mentionné l’extraordinaire Canterbury Museum dans l’un de nos
articles précédents mais nous n’avons pas encore pris le temps d’en parler
réellement. Prenons-le donc maintenant !
Je veux la même table chez moi ! (plan de la ville en mosaïque de bois) |
Un bâtiment classé
(par ordre alphabétique) presque aussi vieux que le monde – comprenez qu’il a
été bâti vers 1880 – abrite une collection aussi intéressante qu’hétéroclite
d’objets divers en lien, ou pas, avec la Nouvelle-Zélande, la province de
Canterbury et Christchurch. L’architecture en soi doit être impressionnante
pour les locaux. C’est bien joli tout ça, mais nous, on est quand même habitués
à voir des églises moyenâgeuses à tous les coins de rue. Rien d’exceptionnel
donc, même si c’est assez plaisant à l’œil, effet renforcé par la médiocrité et/ou
l’état de destruction des bâtisses avoisinantes.
La première
partie du rez-de-chaussée expose l’histoire des peuples de Nouvelle-Zélande à
travers des reconstitutions de scènes quotidiennes de la vie des peuples
indigènes et la présentation de nombreux objets authentiques. On peut ainsi
avoir un aperçu du mode de vie des Maoris et de leurs prédécesseurs avant que
les bénis colons européens arrivent et s’approprient les terres, proposant
toutefois gentiment au peuple qui l’avait devancé d’intégrer sa culture
occidentale. Plusieurs récits, cartes et photos permettent de se projeter en
arrière dans le temps et s’immerger dans l’époque de la fondation de la ville
de Christchurch.
Il a littéralement découpé une maison avec un bon usage d'ampoules pour arriver à cet effet. |
En sortant de
cette salle, on arrive près des expositions temporaires. De quoi
surprendre ! On vous a déjà parlé d’une exposition poignante nommée
« 37 secondes » en lien avec le tremblement de terre. A notre
dernière visite, le même espace était occupé par quelque chose pour le moins
insolite : un artiste australien qui porte bien son nom (Ian Strange) a eu
la lumineuse idée de tirer parti de quelques maisons de Christchurch vouées à
la démolition pour en faire des œuvres d’art. Il les a ensuite immortalisées en
une série de photos ainsi qu’une vidéo certes bien filmée mais terriblement
ennuyeuse. La prochaine expo sera, il semblerait, dédiée aux photos du
tremblement de terre prises par les forces de l’ordre.
Une autre expo
temporaire transformait le grand hall en banlieue submergée par l’art de rue. Des tags partout, des fausses pièces avec de l’art contestataire et même un
comptoir pour acheter des exemplaires des tableaux exposés. L'artiste anglais Banksy bénéficiait d'une place particulière dans ce pseudo-hangar ; son art est à la fois dérangeant, interpellant, plein d'évidences contestables et de vérités inquiétantes qu'on voit rarement exprimées. Il fallait oser, ils
l’ont fait.
Si cet artiste vous interpelle, n'hésitez pas à jeter un coup d'œil à ce site : https://www.artsy.net/artist/banksy
Si cet artiste vous interpelle, n'hésitez pas à jeter un coup d'œil à ce site : https://www.artsy.net/artist/banksy
Juste à côté se
trouve la curiosité la plus curieuse du pays : la Paua shell house !
Le couple formé par Fred et Myrtle Flutey est mondialement célèbre en
Nouvelle-Zélande. Leur influence a été jusqu’à faire d’eux des stars de la
publicité ! Et le début de l’histoire ? me direz-vous. Ils
collectionnaient les « paua shells », un nom maori qui désigne une
espèce de coquillage ou escargot marin. Non contents de simplement les
collectionner, ils ont entièrement transformé leur maison en une horreur
kitschissime en couvrant les murs de ces coquillages et en bricolant des
décorations, certes bien faites, à partir de ces choses ramassées le long des
côtes. Rien que cette partie du musée vaut le détour ! Avec une vidéo de
présentation en prime ! Bon, en attendant une photo exclusive prise par nos soins, vous pouvez assouvir votre curiosité sur ce lien.
" La véritable sagesse de l'homme se trouve dans la barbe de Confucius. " Proverbe chinois. |
On passe à l’étage
en zappant la cafétéria : trop cher et rien qui fait vraiment envie. On
arrive dans la zone Antarctique. La NZ a participé à plusieurs expéditions sur
le continent blanc, notamment une organisée par le commonwealth. Je passe les
détails historiques car, de toute façon, ils ont déjà quitté ma mémoire. En
tout cas, c’est intéressant de se dire que personnellement, on n’oserait jamais
aller au Pôle Sud avec un équipement pareil, qui était pourtant à la pointe à
l’époque. Mention spéciale aux gants et chaussures polaires des différents pays
qui ont participé à l’expédition. Mais ne nous étendons pas sur le sujet,
l’Antarctic Centre le fait déjà.
Une section
dédiée à l’écologie nous apprend entre autres qu’il faut bien fermer les
rideaux le soir afin d’isoler la maison et réduire le gaspillage d’énergie. Ils
ne parlent absolument pas du double vitrage.
En plus de
l’habituelle salle où se côtoient meubles anciens, bibelots et vieux costumes,
on peut voir d’autres sections pour le moins surprenantes :
-
Un
« sous-musée » nommé Discovery
qu’on n’a pas encore visité ;
-
Une
salle avec des dizaines d’oiseaux empaillés ;
-
Une
zone honorant la Chine avec sa vaisselle et ses statuettes en porcelaine ;
-
Une
parenthèse égyptienne ;
-
Quelques
dinosaures ;
-
Des
éléments de géologie avec notamment une carte interactive des tremblements de
terre néozélandais ;
-
Une
reconstitution de rue de Christchurch à l’époque de sa fondation, avec la possibilité de se balader dans les faux magasins ;
-
Une
salle fourre-tout où on se demande ce qu’ils ont voulu faire ;
Derrière toi, mon chéri, c'est affreux ! |
-
Une
super boutique de musée avec des souvenirs un peu plus originaux que ceux dont
on a l’habitude, même s’il y a les habituels porte-clés et magnets (au grand
bonheur d’un certain petit frère qui attend pourtant encore désespérément que
son cadeau lui parvienne).
Oh, et vous savez
quoi ? Tout ça, c’est gratuit, ou plutôt, chacun est laissé face à son
jugement et à sa conscience. Les dons sont plus que bienvenus, mais vous pouvez
décider du montant à leur offrir après votre visite et vous n’êtes même pas
obligé de soutenir financièrement le musée.
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