jeudi 17 octobre 2013

Au bout, l'eau...

La rédaction tient à vous avouer qu'elle n'a pas pu résister à utiliser un jeu de mot facile en guise de titre. On ne vous parlera donc pas des belles plages qui bordent ce pays.

Après un mois de recherches, notre exploratrice d’offres d’emploi n’a encore décroché aucune source de revenus. Il est donc temps de se pencher sur la question, d’analyser les facteurs intervenant dans une telle expédition, et ça, ça va se savoir !

L’opération « One day, one job » (cela consiste à répondre à une offre d’emploi par jour, ndlr) s’est rapidement essoufflée : après avoir postulé dans plusieurs boulangeries, sandwicheries, usines à nourriture, supermarchés et écoles, après avoir écrit diverses annonces pour donner cours, il faut bien se rendre à l’évidence que cette valeureuse femme n’a aucune expérience en construction de bâtiments ! Or, cette catégorie représente 70% des offres d’emploi. La majorité des 30% restant sont de la vente par téléphone ou par rendez-vous payant par commissions.

Avant de pouvoir mettre ce genre d'objets dans sa poche,
il faut d'abord décrocher un boulot.
Passons en revue les compétences : les jobs dans le service nécessitent d’excellentes capacités de communications (en français, ça aurait été super) ou un permis de conduire et parfois une bonne condition physique (pas de femme de ménage ayant mal au dos !), ceux dans le prêt-à-porter exigent en plus une excellente présentation, ceux dans l’éducation nécessitent un diplôme ou expérience prouvée, et ainsi de suite. J’ai bien l’attention au détail, le dévouement au client et la créativité, mais ce n’est pas suffisant…

Et puis, pour avoir une activité et entrer en relation avec des gens, on tente le volontariat à la City Mission, une association chrétienne financée par des magasins de seconde main.

Racontons l’épisode du Subway, vous savez, la célèbre chaine de sandwicheries. Un beau CV, une belle lettre de motivation et on décroche facilement une réponse invitant à compléter un formulaire au bureau situé assez loin. On y va pour répondre ce qu’il y a déjà sur le CV et faire quelques calculs stupides, histoire de montrer qu’on sait rendre la monnaie. Première difficulté : il faut compter les pains en fin de journée, il y a X « loaves » de telle sorte, X « loaves » de telle sorte et X « gourmets ». Comment savoir s’il faut compter les « gourmets » dans les « loaves » ou pas ?? Ben on demande et on passe pour une idiote. Puis, tant qu’on y est, demandons si le fait qu’on ne parle pas anglais parfaitement peut nous exclure…

« Vous savez, avec le tremblement de terre, beaucoup de gens ont perdu leur travail, donc on donne la priorité aux gens d’ici, à moins que vous soyez vraiment une meilleure candidate. » (Notons que les gens pas d'ici ayant perdu leur emploi ne sont pas pris en compte...) Je me demande juste si à ce point, ça a vraiment valu la peine de dire qu’on est flexible, qu’on peut travailler le dimanche aussi, et la nuit, etc.

Et puis, depuis le mois d’aout, il y avait un entretien en attente pour être professeur de français pour LCF Fun Languages, une entreprise qui promeut l’apprentissage des langues à travers des activités ludiques. C’est enfin arrivé ! Sans vouloir vendre la peau des bœufs avant d’avoir tué la charrue, je pense commencer en janvier, ou décembre avec de la chance. La femme, très dynamique, ambitieuse et sympathique, a déjà mis en place les cours de chinois et d’espagnol – le français est le suivant sur la liste ! Donc en attendant, je vais essayer de l’aider à accélérer les choses. Après avoir posé plein de questions, il semblerait que ce soit réellement un job parfait. Unique bémol : il n’y aura pas beaucoup d’heures par semaine. On verra, mais c’est déjà ça !

Yeaaaaah, je pourrai enfin dire à raison que je suis "prof de français" !

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