samedi 5 avril 2014

Racontage de vie : Quelques anecdotes

Arrêt au feu rouge

Un jour, alors que nous rentrions à vélo d’une soirée jeux un feu rouge nous a subitement forcés à nous arrêter. Une voiture, toute fenêtres ouvertes, a fait de même à notre droite :
-          Hey, vous faites quoi à vélo si tard ?
-          Euh… On rentre chez nous.
-          Ah cool ! Vous êtes d’où ?
-          De Belgique.
-          Et vous restez longtemps ? Vous vous plaisez bien ici ?
-          Ouai, c’est cool, on reste pour trois ans, le temps d’un doctorat.
-          Super ! J’espère que vous apprécierez la NZ ! Salut ! *vrouuuum*


Haha, depuis le début,
c'était en Farenheit...
Quand ça ne cuit pas

Après avoir tenté de cuire une plaque de pâte toute fine pour faire ma bûche de Noël, après avoir tenté de cuire des rochers coco qui n’ont pas du tout grillé, nous commencions à désespérer face à ce four aussi vieux que le cadavre de Maurice Chevalier. Jusqu’à ce qu’un de nos visiteurs suggère qu’il ne s’agissait peut-être pas de degrés celsius. Après vérification, il était en effet assez étonnant qu’un four puisse atteindre les 500°C et la conversion en °F était pertinente. Je retire ce que j’ai pu dire à mes professeurs de science : apprendre à convertir les degrés n’est parfois pas si inutile…


Votre nom ?

Cette anecdote se situe à l’époque où nous recherchions une maison à louer. L’une de celles que nous avons visitées nous intéressait particulièrement et nous avons donc demandé à compléter un formulaire. L’agent sur place notait le nom des intéressés, pour vérifier que les postulants avaient bien visité la maison. Ce jour-là, Thomas portait son pull d’université avec son prénom ainsi que le surnom « Ludophile » - amateur de jeux. C’est donc naturellement que l’agent a commencé à écrire « Thomas Ludo… » « Euh, non, c’est Orban, pas Ludophile, c’est un surnom, ça ! Orban, O-R-B-A-N » Résultat final : Ludorban, qu’on a dû forcément écrire aussi sur le formulaire.


Pfffff

Lors des premières semaines après notre arrivée, après avoir acheté nos vélos, Thomas a souvent rêvé de pneus à plat. Entre trois et six mois plus tard, devinez ce qui est arrivé par neuf fois ? A la même personne ? Cette même personne qui a fait ces rêves ?


De drôles de bêbêtes


Tu crois que c'est un phasme ?
Ça a l'air d'une mante religieuse, non ?
Notre maison totalement entourée d'un jardin étant loin d'être un modèle en termes d'isolation, elle accueille très fréquemment contre son gré des visiteurs plus ou moins bienvenus tels que des mouches, moustiques et papillons de nuit (classique) et offre un bon terrain de chasse pour toutes sortes d'araignées (nous avons abandonné l'idée de nous en débarrasser ; finalement on s'accommode assez rapidement d'en avoir comme hôtes permanents). Nous fûmes pourtant surpris lorsqu'un soir, nous découvrîmes un énorme insecte long et vert à six pattes, comme tous les insectes par définition, campant sur nos rideaux. Il s'agissait en fait d'une mante religieuse, la première que nous voyions en vrai ; plus exactement,  un spécimen d'orthodera novaezealandiae qui, comme son nom l'indique, est spécifique à ce beau pays du long nuage blanc. Quelques jours plus tard, l'absence de hotte dans notre cuisine fit que nous dûmes ouvrir une fenêtre afin d'évacuer l'humidité. Nous eûmes donc la joie d'accueillir un joli escargot sur la face intérieure de la fenêtre. Plus proches de la nature, tout ça, m'voyez.


Bon appétit, quand même !

Le premier de l’an, nous avons accompagné Marta chez une amie à elle pour y passer la journée avec, au programme, du glandage et du puzzle. Comme elle habitait près de la plage, nous avons quitté la maison en fin d’après-midi pour aller y marcher un peu. A notre retour, quelle fut notre surprise de voir que tous étaient occupés à prendre le repas du soir… sur le fauteuil et sans nous avoir attendus. Eh oui, en Nouvelle-Zélande, le repas n’est soumis à aucune tradition sociale : le plat est là, tu te sers quand tu veux et tu manges où tu veux. Tu ne veux quand même pas qu’on se mette tous à table en même temps ?? Bon, heureusement, c'est pas comme ça chez tout le monde.


Ingrédient secret

Lors d’une de nos journées à découvrir le centre et le Re:Start mall, nous nous sommes laissés tenter par une pizza végétarienne, servie sur une planche en bois. Le serveur nous l’apporte et je peux constater à quel point la pâte est fine, comme les vraies ! A la première bouchée, le gout est surprenant. A la deuxième, il est plutôt pas mal. A la troisième, il est bizarre. A la quatrième, c’est finalement pas si bon. Et on finit écoeurés. En fait, la sauce tomate était une sauce sucrée genre barbecue et, par-dessus, il y avait de la « sour cream » (crème aigre).


En terrain connu

Christchurch a la grande chance d’abriter en son sein droit un café belge, certes qui pigeonne au passage les touristes en leur proposant des Krieks à 13 $, mais qui au moins a le mérite d’exister. Outre la petite sélection de bières au prix tout aussi alcoolisé, le café propose aussi quelques en-cas de notre petit pays. Voulant dévoiler les petits plaisirs belges à ses collègues, Thomas s’y est rendu et a évidemment tenté de savoir si le serveur qui s’occupait de nous était vraiment belge et d’où il venait exactement. Il s’avéra que le garçon était en réalité Français, mais là n’est pas le plus intéressant. Il expliqua qu’il avait travaillé en Belgique avant de venir s’installer en Nouvelle-Zélande, et pas n’importe où : au Coconut à Arlon ! Dire que « le monde est petit » fait très cliché de nos jours, mais dans des cas comme celui-ci, cette expression trouve vraiment tout son sens…


Ils ont bien raison d'afficher cette merveille sur leur site.

Ne soyez pas offensé !

Une opportunité se présentant sur le « Groupon » local, nous avons décidé de nous offrir un petit repas en amoureux dans une taverne pas trop loin. A peine installés, le serveur arrive et… prendre la commande ? Pourquoi, donc ? T’as qu’à te déplacer au comptoir, pour ça. Non, il demande la carte d’identité de notre pauvre Mougnou féminine parce qu’il faut 18 ans pour y entrer et elle a l’air d’avoir moins de 25 ans. C’est la pratique normale dans les débits de boissons et un panneau l’indique clairement pour éviter que les personnes concernées se sentent offensées. Ah, ça, quand on est soumis à la tentation…



Un coup de pâte ?

Un beau jour de février, un Couchsurfer français a eu la bonne idée de nous préparer une tarte aux pommes, qui s’est par la suite transformée en crumble. En effet, ici, la pâte à tarte n’est pas au rayon frais comme chez nous mais bien au rayon surgelé. Elle n’est pas ronde mais carrée, et trop petite pour un moule à tarte de taille normale. Et, par-dessus le marché, à la place de la feuille de papier sulfurisé que nous connaissons se trouve du… plastique. C’était donc une mauvaise idée de faire comme chez nous et mettre la feuille (bleue) dans le four avec la tarte…
Un mois plus tard, nous faisons une tarte correctement avec du vrai papier sulfurisé que nous avons dû acheter par nous-mêmes et nous nous rendons compte que c’est dégueulasse tellement la pâte est sucrée. Ah, ben oui, c’est le deuxième ingrédient… Heureusement qu'on ne l’a pas utilisée pour faire une quiche comme prévu au départ ! 

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