mercredi 19 mars 2014

Visite à Orana Wildlife Park

Regardez, les arrière-grand-cousins éloignés
de mon grand-père !
Le 6 février de cette année, comme chaque 6 février depuis 1840, c’est le Waitangi Day ! Comprenez traité entre les British et les Maoris, fête nationale et jour férié. Bon, pour éviter de répandre des informations erronées, sachez que cette fête n’a pas toujours été célébrée et qu’elle n’est devenue un jour férié que dans les années 60.

Ça, c’était la version raccourcie qui disait : « Chouette, on ne travaille pas ! » et « Chouette, on ne fait pas de volontariat ! »

La version plus longue raconte que ce fameux traité, initialement destiné à donner aux Maoris les mêmes droits que les gentils Blancs Européens, a été perçu différemment par les deux parties et souvent contesté, certains Maoris arguant que ce document était une façon insidieuse de s’approprier les terres de leur peuple. Le juge suprême a été jusqu’à le déclarer nul en 1877, forçant une version 2.0, qui n’est arrivée que cent ans plus tard.

La minute historique est terminée. Passons à la partie intéressante : on a un jour férié, on en fait quoi ? 
On va au parc animalier, pardi !

Un parc à l'allure... sauvage ! 
Venu d'un futur... sauvage !
Nous avions le choix entre Willowbank et Orana, tous les deux appliquant des frais d’entrée similaires. Comme ils ont actuellement des bébé guépards, ce qui est assez remarquable et mignon, nous avons opté pour la deuxième solution : Orana Wildlife Park. L’autre, ce sera pour plus tard.

Après avoir parcouru une bonne quinzaine de kilomètres sur des routes sinueuses tant horizontalement que verticalement, nous arrivons dans un parking où parviennent les sons stridents produits par les gibbons.
Et là, la déception nous attend en embuscade. Plusieurs affiches publicitent les différentes activités proposées par le parc, dont la participation pour nourrir des lémurs, tigres ou lions pour un prix supplémentaire plus élevé que l’entrée du parc… mais aussi la rencontre des fameux bébés guépard pour 100$ par personne ! Il va sans dire qu’on se serait permis cette folie unique si on l’avait pu. Nous ne rebroussons pas chemin pour autant et donnons quelques billets et pièces à la guichetière avant de pouvoir entrer de plein droit dans le vif du sujet.

Avec ce monde qui se bat pour lui donner à manger,
elle va finir par avoir la grosse tête !
Le parc a une allure sauvage, les allées en terre sont bordées de verdure : mis à part quelques zones « chantier », on se croirait presque en pleine nature. La plupart des animaux sont séparés du chemin par une rivière tandis que de faibles barrières semblent avoir été mises en place juste par principe. Bon, celles qui délimitent le territoire des félins sont plus solides, évidemment.

Nous avons manqué le nourrissage des tigres, direction donc les girafes. Chacun reçoit une branche feuillue à donner à manger aux girafes et on attend l’ouverture de la passerelle. On se retrouve donc à leur hauteur et la taille de leur tête est impressionnante ! On n’imagine pas un gros bazar pareil quand on les voit de loin. Enfin, ça, c’est dans un monde idéal. En réalité, évidemment, on se fait toujours devancer par les gosses, parce que eux, ils ont plus le droit que les grands de profiter d’être tout près des animaux. On a donc attendu looongtemps que les gens commencent à s’en aller pour s’approcher, avec encore plein de gens près de nous.

Miam, de la bonne herb...*pouf*
Je vais bien réussi à en mang...*pouf*
On continue notre petit tour en attendant d’assister au repas du kiwi et en pensant toutes les cinq minutes à mettre de la crème solaire tout en ne le faisant pas. Le temps était changeant, parfois couvert, parfois pas. On observe des rhinocéros – t’as vu la corne de celui-là, il est carrément handicapé ! –, des zèbres – haha, il n’y avait plus assez de peinture pour finir les jambes de celui-là –, des autruches – mais c’est moche quand même, regarde comme le cou ressort et qu’il a juste l’air de ne pas être à sa place sur le corps – et toute une série d’animaux qui n’ont, en réalité, rien à faire en Nouvelle-Zélande. Et chacun assorti d'un panneau informatif très, très sommaire ; visiblement, les Kiwis n'aiment pas beaucoup lire lors de ce genre d'activité. Nous nous attablons aussi sur l’une des aires de pique-nique avec barbecue intégré mises à disposition par le parc. On avait nos tartines, nos fruits et notre gâteau fait maison, mais pour « une prochaine fois », c’est bon à savoir.

Nous allons donc dans l’antre du kiwi, où la lumière est parcimonieusement diffusée et où le bruit n’est pas le bienvenu. Des panneaux informatifs en disent un peu plus sur le kiwi et sur les dangers qui le guettent. L’oiseau est dans un vivarium géant de chez géant et il est assez difficile de le repérer… jusqu’à ce qu’une volontaire lui apporte un bac de nourriture. L’animal semble être un peu conditionné : à peine la porte ouverte, il s’est déplacé jusqu’au centre, où il était bien visible.

Il y a aussi une zone avec des animaux de la ferme, dont les enclos sont ouverts. On peut donc y entrer et aller librement caresser les moutons ou les vaches ! Si pour beaucoup de gens d'ici c'est une aubaine, de notre côté, on ne trouvait rien d'exceptionnel à voir des animaux de ce type.

En plus, ça ronronne, ces bêtes-là !
Nous avons aussi assisté au repas des « spider monkeys », ce nom anglais vous dira probablement plus que le nom français « atèles ». Il s’agit de singes très agiles. Et des lions : un camion-cage roule dans l’enclos de ces félins avec, à son bord, une vingtaine de touristes qui leur tendent ou lancent de la viande tout en évitant d’être eux-mêmes pris pour du steak. Les rhinocéros ont eu eux aussi leur heure de gloire à être nourris aux yeux du public, qui pouvait les voir de tout près, se tenant à environ deux mètres d’eux et séparés par une clôture en bois.
On a zappé la bouffe des truites, pas que c’était pas intéressant (hum…), mais les guépards nous attendaient. Et là ! Jalousie ! Le gars qui s’occupe d’eux est entré dans l’enclos et nous a parlé des guépards et répondu à nos questions (comme tous les autres avants en fait, sauf que j’ai oublié de le dire)… tout en caressant la tête des animaux comme si c’étaient des chats ! Non, mais t’imagines ? Ce type fait le boulot dont j’ai toujours rêvé ! Bref, après ça, il leur a balancé des steaks géants par-dessus la barrière, et ils n’ont pas fait long feu. D’accord, je n’aurais pas eu la force de lancer ça comme ça. Mais… ich bin nicht gross, aber ich bin stark !


Poisson attrapé ! 200 points !
Un dernier tour par les porcs-épics qui sont quand même bien mignons et impressionnants, les suricates qui, en groupe, peuvent attaquer et manger un animal vivant, et les loutres qui aiment apparemment mettre leur odeur partout, dixit la femme qui les présentait et dont c’était l’animal préféré.

On dit au revoir à l’équipe de volontaires qui s’occupent du parc, dont la femme qui enviait ma casquette Disney venant de Paris, et on rentre, non sans faire un énorme détour parce qu’une erreur d’itinéraire de l’un a conduit l’autre à ne plus savoir où on était.

Oh, au fait, vous vous souvenez de l'absence de crème solaire ? Eh bien, il y en a une qui s'est chopé un nez bien rouge, après ça. Pendant deux semaines.

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