Les vieilles
églises multicentenaires aux traits gothiques font partie intégrante de notre
bien aimé paysage européen. Nous rions donc bien lorsque, en ces terres
colonisées, les locaux nous présentent comme « vieux » un bâtiment
qui a tout au plus 200 ans.
Ma première idée
pour cet article était de vous montrer quelques églises qu’on peut voir à
Christchurch afin de mettre en évidence la différence entre l’architecture
habituelle connue chez nous pour ce type de bâtiment et les constructions d’ici
que nous serions tentés de qualifier d’ « informelles ». On en trouve de toutes les formes et de
toutes les couleurs ! Souvent, seule la présence d’une croix sur le
bâtiment ou d’un panneau mentionnant Jésus permet d’identifier le bâtiment. Vous
pouvez constater que je n’ai pas abandonné cette idée et que je la complète
même pour en faire un article un rien plus intéressant.
Un beau matin du
16e siècle, un certain Henri-huitième-du-nom s’est levé avec, en
tête, l’idée soudaine et incongrue de se soustraire à l’autorité papale. Ce
qu’il fit, créant ainsi une faille spatio-temporelle nommée anglicanisme dans
la logique ecclésiale chrétienne. Non contente des dégâts déjà causés, cette
abomination s’est bien évidemment répandue sur les terres colonisées par ce
peuple hérétique. Dont la Nouvelle-Zélande.
La plupart des
communautés religieuses présentes ici sont donc anglicanes. Une autre religion
dominante est le rugbisme. Les autres sont généralement presbytériennes, baptistes
ou évangéliques, parfois flanquées d’un adjectif tel que « Coréenne »
mais je ne m’avancerai pas à tenter de vous expliquer les nuances.
Bien loin de Rome
et de ses bâtiments démesurés ornés d’or, l’esprit chrétien est ici bien plus
proche des valeurs véhiculées par Celui qui en est à l’origine et on le ressent
dans le mode de vie des Kiwis : par exemple, les magasins de seconde main
liés à une organisation de charité fonctionnent bien et les inconnus croisés
dans la rue se montrent très amicaux et toujours prêts à aider. Ils semblent
aussi être beaucoup plus fervents que nous dans l’observation des rituels liés
à la foi.
Concernant les
églises, il s’agit avant tout d’un lieu communautaire de partage, surtout
lorsqu’il s’agit de compétence. Ainsi, des groupes de danse, de couture, de
théâtre, des garage sales et de
nombreuses autres activités ont lieu dans les locaux de l’église, qui ne se
limite donc pas à une salle pour l’office.
Nous pouvons même dire que l'esprit de communauté est globalement très présent ici : les gens sont très solidaires, ouverts à la discussion avec des inconnus dans la rue et prêts à rendre service. Assez différent de l'individualisme qui sévit chez nous.
Nous pouvons même dire que l'esprit de communauté est globalement très présent ici : les gens sont très solidaires, ouverts à la discussion avec des inconnus dans la rue et prêts à rendre service. Assez différent de l'individualisme qui sévit chez nous.
C’est ainsi que
pour quelques dollars par séance, histoire de rembourser les tissus et
l’électricité utilisés, je participe à un groupe de couture organisé par le
comité qui gère une église. Quelques dames « de référence » sont là pour
nous guider, nous proposer des projets et suivre notre évolution alors que
chacun apprend à son rythme à manier la machine à coudre et la surfileuse
pendant que, dans l’autre salle, des artistes font face à la complexité des
patchworks. Voici ma première réalisation : un sac de plage que j’utilise
pour faire mes courses.
Christchurch est
donc une ville qui porte bien son nom, avec plusieurs dizaines d’églises plus
ou moins endommagées dédiées à une forme de christianisme.
Ci-dessous, l'église Ste Thérèse, en hommage à ma tante. Je ne me souviens plus du nom des autres et n'ai pas envie de faire de recherches.
Un sac fait main, un peu imparfait mais très fonctionnel ! |
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