La mentalité Tongane
♫ Ce mot signifiiiiie, que tu vivras ta viiiie, sans aucun souciii ♫ |
Les bus
Il est de ces expériences que nul ne doit manquer lorsque l’occasion se présente. Prendre un bus à Nuku’alofa est certainement l’une d’elles, où la banalité d’un acte quotidien se transforme en une aventure sans pareille. La première de nos surprises était de constater que les bus ne sont eux aussi que des amas de ferraille qui ne semblent fonctionner que grâce à la foi inébranlable des autochtones. Mais bon, si les locaux s’en sortent comme ça, c’est que ça marche. La deuxième, c’est l’absence totale d’horaire : chaque chauffeur a son bus, démarre quand il le décide et s’arrête pour faire monter des voyageurs là où ils attendent, parfois à dix mètres d’intervalle. Sur de la musique reggae à plein tube, le bus rampe à travers la campagne vers sa destination. Comment s’arrêter ? Il suffit, à l’approche de sa destination, de crier au chauffeur où l’on veut descendre. Aussi simple que ça !
Il est de ces expériences que nul ne doit manquer lorsque l’occasion se présente. Prendre un bus à Nuku’alofa est certainement l’une d’elles, où la banalité d’un acte quotidien se transforme en une aventure sans pareille. La première de nos surprises était de constater que les bus ne sont eux aussi que des amas de ferraille qui ne semblent fonctionner que grâce à la foi inébranlable des autochtones. Mais bon, si les locaux s’en sortent comme ça, c’est que ça marche. La deuxième, c’est l’absence totale d’horaire : chaque chauffeur a son bus, démarre quand il le décide et s’arrête pour faire monter des voyageurs là où ils attendent, parfois à dix mètres d’intervalle. Sur de la musique reggae à plein tube, le bus rampe à travers la campagne vers sa destination. Comment s’arrêter ? Il suffit, à l’approche de sa destination, de crier au chauffeur où l’on veut descendre. Aussi simple que ça !
Quelques visites
Voilà à quoi ressemble un musée à Tonga. |
Il est temps de parler de nos escapades ! Comme vous l'avez peut-être deviné, la
première, une visite de musée, était relativement typique dans son imprévisibilité. Un des fameux bus brinquebalants nous arrête devant un hôpital où nous n’aimerions pas
être soignés, puis nous marchons quelques dizaines de mètres vers la
position supposée du musée. Plusieurs bâtiments non identifiables se suivent et
se ressemblent, certains étant gardés par une personne. Nous demandons à l’une
d’elles où se trouve le musée. Elle nous amène vers son sympathique collègue
Asipolo qui nous accompagne pour une visite des lieux. Une immense salle vide
présente des photos mal conservées sur ses murs, montrant ce qu’était le Tonga
traditionnel avant son européanisation. Plus loin, une sorte d’amphithéâtre où
des danses se font parfois. Puis, enfin, l’unique salle des mariages de la
ville, avec des airs de rêves tropicaux, où toutes les cérémonies et réceptions se font.
Etonnés de ce qu’ils appellent un musée, nous menons notre enquête pour apprendre que le véritable musée a été déplacé vers le centre-ville (là d’où on vient) et que les bâtiments sont devenus une école de tourisme. Après avoir hésité à proposer l’improvisation d’un cours de français dans une classe ouverte où les élèves semblent plus s’amuser qu’apprendre, nous retournons vers la ville afin de trouver ce fameux musée. À la place, nous visitons un centre d’art traditionnel de créations faites à la main. Ce n’est que quelques jours plus tard, quand nous avons enfin trouvé l’office du tourisme, que nous apprenons que le musée a été en réalité fermé. Donc il n’existe plus, mais personne n'est au courant apparemment...
Etonnés de ce qu’ils appellent un musée, nous menons notre enquête pour apprendre que le véritable musée a été déplacé vers le centre-ville (là d’où on vient) et que les bâtiments sont devenus une école de tourisme. Après avoir hésité à proposer l’improvisation d’un cours de français dans une classe ouverte où les élèves semblent plus s’amuser qu’apprendre, nous retournons vers la ville afin de trouver ce fameux musée. À la place, nous visitons un centre d’art traditionnel de créations faites à la main. Ce n’est que quelques jours plus tard, quand nous avons enfin trouvé l’office du tourisme, que nous apprenons que le musée a été en réalité fermé. Donc il n’existe plus, mais personne n'est au courant apparemment...
Même Rennie est impressionné |
Au programme de la journée suivante, les fameux Blow Holes, sortes de geysers maritimes où l'eau de mer rentre dans des galeries sous-marines avant d'en être expulsée à des dizaines de mètres en hauteur. En permanence et de façon très erratique, les colonnes d'eau jaillissent de la mer avec un whoooosh très sonore. Impressionnant, d'autant que ce phénomène peut s'observer sur une bande de plusieurs kilomètres le long du littoral. Comme il s'agit de l'unique site touristique du coin ou presque, les vendeurs de babioles faites main y affluent pour espérer gagner quelques paanga. En version tongane, ça signifie que trois ou quatre personnes se disputent une maigre clientèle sporadique et que les objets vendus sont vraiment fait main, et sur place: il n'y a de toute façon personne la plupart du temps, il faut bien qu'ils s'occupent.
"Fait main", façon de parler, ils y mettent les pieds aussi. |
Afin de visiter les recoins peu accessibles de l'île, nous avons opté pour la location de taxi-guide touristique personnel pour la journée, une option bizarrement moins chère que de louer une voiture. Seulement, entre un gros rocher érigé il y a 1000 ans par-ci, une réserve de chauve-souris par-là, en passant par des cocotiers à deux têtes, le tour des attractions est vite fait. Heureusement, on peut se rattraper sur la nourriture !
La nourriture
Le Polynésien aime manger, et ça se voit. D’ailleurs, les pays ayant le
plus haut taux d’obésité au monde ne sont pas les USA (même si c'est le premier des pays dits développés), mais, dans l’ordre, Nauru, les îles
Cook, Tonga et Samoa. 88% des Tongans sont trop gros, bam ! Vous imaginez
donc que votre serviteur faisait tache parmi ces masses de géants qui poussent
autant verticalement qu’horizontalement. L’avantage, c’est que la nourriture,
en plus d’être fraîche et délicieuse, y est abondante. Nous eûmes l’occasion de
nous en rendre compte lors d’un de ces festins que les habitants des îles
savent si bien préparer.
Kids, don't do this at home. |
Le banquet traditionnel auquel nous avons participé mélangeait touristes et
locaux et se déroulait dans une grotte bordant une plage de sable fin. Au menu,
des spécialités du pays tels le ‘ota ‘ika (poisson cru mariné dans du jus de
citron et du lait de coco), de la pieuvre, du poulet , et même un cochon entier (avec la pomme dans la bouche, s'il vous plait !). En guise de dessert, il n'y a plus qu'à se servir parmi les bananes qui pendent en grappes au plafond, comme des couilles
d’éléphant. Le repas était suivi d’une démonstration de danses traditionnelles, dont une dase du feu (le plus jeune avait 11 ans !) et une sorte de hula exécuté par de jeunes filles enduites d'huile, sur lesquelles certains spectateurs venaient coller un billet. Pour clôturer la soirée, une des organisatrices, très humble, nous a adressé un discours nous invitant à partager nos avis et nos suggestions, car le tourisme est encore quelque chose auxquel ils sont peu habitués et qu'ils voudraient s'améliorer tant que possible. Touchant et très représentatif de leur mentalité.
Une bonne manière de soutenir l’économie d’une région est de financer des
projets scolaires. Nuku’alofa abrite justement une école de restauration, qui propose régulièrement des repas préparés et servis par les étudiants. Nous n'avons pas hésité une seconde. Une expérience
digne d’un 5-étoiles pour une quinzaine d’euros par personne, nous n’allions
pas nous priver ! Les étudiants étaient vraiment dédiés à leur tâche,
voulant nous offrir la meilleure expérience possible, allant jusqu'à nous installer sur nos chaises et étendre une serviette sur nos genoux. Nous n’avons pas été
déçus ! La qualité des plats dépassait de loin ce que nous avions mangé
depuis des lustres. Nous étions, excusez l’expression, sur le cul.
Simply le meilleur poisson que j'aie jamais mangé. |
Farniente et un tout petit peu d'activité physique
Quand on a la possibilité de faire le con, autant en profiter. |
Quoi de plus attrayant que de passer une matinée sur une île privée avec une dizaine d'autres touristes, à part passer cette même matinée sans ces touristes à la con ? Des dizaines d'îles miniatures couronnent Tongatapu, l’île
principale. Nous nous sommes donc rendus sur l'une d'elles en passant par un petit bateau à moteur sur lequel on était contents de ne rester que dix minutes. Très relax, c’est cool de faire le tour d’une île en une demi
heure. C'est tout aussi cool d'observer comment une épave réelle peut occuper des nageurs autant que les répliques occupe les poissons dans un aquarium. Et de regarder quelqu'un apprendre à faire du surf tiré par un cerf-volant, se plantant régulièrement. Et puis s'installer et lire un peu dans ce cadre de rêve. Et aussi, l’eau est super bleue.
Au retour, pour compenser la farniente, il fallait quand même qu'on s'adonne à quelque sport aquatique, ne fût-ce que pour se donner bonne conscience. La plongée n'étant pas une option à cause de l'appréhension de Laëtitia, nous nous sommes tournés vers les kayaks gracieusement offerts par l'hôtel.
Petite anecdote culturelle pour la route
Afin de briller en société, il est important de savoir lâcher à
l’assistance un random fact (fait anecdotique qui ne sert à rien sinon à impressionner son public), à un moment le plus arbitraire possible.
Aussi nous vous proposons-nous celui-ci en guise de conclusion : le mot « tabou » est d’origine tongane.
Il signifie « sacré » et a été introduit dans la langue anglaise par
le fameux capitaine Cook (celui-là même qui est aussi allé en Australie, en
Nouvelle-Zélande et a été bouffé par les Hawaiiens) lorsqu’il retranscrivit le
nom de l’île principale de Tonga, Tongatapu. A ressortir lors de votre prochain
souper mondain.
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